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Communiqué de la Guilde canadienne des médias en réaction à la suppression de 10 % des postes à Radio-Canada/CBC

Aujourd’hui, les employés de Radio-Canada/CBC ont appris la mauvaise nouvelle qu’un nombre important de leurs collègues serait mis à pied afin de pallier un manque à gagner de 125 millions de dollars.

Cette annonce arrive en pleine négociation d’une nouvelle convention collective entre la Guilde canadienne des médias et Radio-Canada/CBC.

« Bien que nous nous attendions à des compressions budgétaires, le comité de négociation de la sous-section Radio-Canada/CBC de la Guilde canadienne des médias a été choqué par la nouvelle, car il ne s’attendait pas à ce qu’un nombre aussi important d’emplois soit touché », a déclaré Naomi Robinson, présidente de la sous-section Radio-Canada.

Lundi matin, Catherine Tait, la présidente de Radio-Canada/CBC a dit que les projections financières actuelles du diffuseur public pourraient l’obliger à éliminer près de 500 postes syndiqués et 100 postes non syndiqués en 2024 en plus des 200 postes vacants non comblés au cours des derniers mois pour un total de 800 postes.

Chaque mise à pied des dernières décennies alourdit le travail requis pour refléter la culture unique du Canada aux Canadiens. Les professionnels des médias œuvrant au sein du diffuseur public doivent sans cesse en faire plus avec moins pour rester fidèle au mandat donné par le gouvernement fédéral à Radio-Canada/CBC.

Ces mises à pied entraîneront une charge de travail encore plus lourde pour des employés qui peinent à boucler leurs fins de mois avec un salaire qui traîne loin derrière les augmentations du coût de la vie. Bien que nos membres continuent d’avoir à cœur leur travail à Radio-Canada/CBC, avec moins de journalistes et de technicien, moins d’histoires canadiennes arriveront aux oreilles des Canadiens.

Même si Ottawa décide d’épargner Radio-Canada/CBC des compressions budgétaires annoncées récemment, le manque à gagner du diffuseur public menace la fiabilité des sources journalistiques essentielles et souligne le besoin urgent d’une source de financement soutenu pour le diffuseur public qui soit à l’abri des aléas de la politique. Nous proposons qu’une partie de ce financement provienne des profits des multinationales responsables de la perturbation de l’écosystème médiatique canadien. Nous implorons le gouvernement fédéral d’allouer rapidement les fonds nécessaires à Radio-Canada/CBC afin d’assurer que le diffuseur public puisse continuer d’assurer son mandat.

Vu les propos tenus lundi matin par la ministre du Patrimoine, nous ne perdons pas espoir. Pascale St-Onge a souligné à plusieurs reprises que la décision n’était pas encore prise à savoir si Radio-Canada/CBC devra se conformer aux compressions de 3 % sur trois ans demandés par Ottawa à ses ministères et agences publics.

« Nous demandons au gouvernement fédéral de garantir sans attendre un financement stable à Radio-Canada, et ce avant que le diffuseur public devienne incapable de remplir son mandat », a déclaré la présidente de la Guilde canadienne des médias, Annick Forest

La Guilde canadienne des médias (GCM) parle au nom d’environ 4000 travailleurs éditoriaux, techniques et administratifs à Radio-Canada et à CBC partout au pays à l’extérieur du Québec et de Moncton au Nouveau-Brunswick.

« Nous sommes atterrés et contrariés de l’impact de ces compressions pour nos membres responsables de raconter le Canada aux Canadiens », a ajouté Mme Forest


Annick R. Forest, présidente de la Guilde canadienne des médias

Naomi Robinson, présidente de la sous-section Radio-Canada de la Guilde canadienne des médias

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