Nous avons à cœur les membres de la Première Nation Tk’emlups te Secwépemc, et les Autochtones des communautés à l’échelle du pays, qui ont appris que les restes de 215 enfants ont été découverts dans une fosse commune sur le site d’un pensionnat autochtone de Kamloops.
Nous pleurons et honorons ces enfants, ainsi que tous les enfants autochtones victimes de ces pensionnats.
Nous reconnaissons votre chagrin et votre douleur. Nous savons que les ramifications de cette violence et de cette cruauté demeurent profondes, dévastatrices et répandues.
La Guilde canadienne des médias se joint aux appels lancés pour que la vérité sur cette tragédie honteuse soit entièrement dévoilée, comme l’exige la Commission de vérité et réconciliation.
Nous exprimons également notre solidarité avec vous comme travailleurs des médias dévoués, pour la souffrance supplémentaire que représente le fait de traverser ces moments difficiles tout en portant la responsabilité de couvrir ces histoires.
Voici ce que des membres de la Guilde ont partagé :
-« Cela a eu un impact dévastateur sur les familles autochtones, ils ont essayé de tuer notre esprit. Heureusement, il a survécu. »
-« Qui enlève les enfants de chez eux ? C’était raciste à l’époque, et ne pas être indigné c’est être raciste aujourd’hui. »
-« C’était barbare, et maintenant tout le monde peut voir la preuve de ce qui s’est passé. Malheureusement, le système d’accueil est aussi la preuve que le racisme systémique à l’égard des Autochtones existe toujours. »
-« La découverte de restes d’enfants à Kamloops a peut-être choqué les Canadiens, mais elle n’est pas surprenante. Les survivants ont indiqué très clairement au cours de la Commission de vérité et réconciliation que les enfants sont morts de diverses manières et qu’ils n’ont pas été enterrés ou documentés correctement. »
-« Ce n’est qu’une école sur 139 – combien de tombes non marquées et de restes d’enfants trouverait-on si on fouillait les terrains des 138 autres ? »
-« Le Canada doit rendre justice à ces âmes en guise de pas vers la vérité et la réconciliation, comme le soulignent les articles 71 à 76 des Appels à l’action. »
-« Cela fait mal à tout votre être, pouvez-vous imaginer que quelqu’un vous enlève votre enfant ? Je ne peux pas supporter d’y penser. »
-« Nous en voyons l’impact tous les jours, tant de problèmes que nous voyons encore sont le résultat direct du traumatisme infligé à travers des générations d’enfants enlevés à leurs parents. »
-« Il y a toujours des maisons sans eau, ou des services de base au Canada, comment est-ce que ce n’est pas raciste d’accepter cela.»
Nous encourageons les membres de la Guilde à s’adresser aux conseillers syndicaux de leur région et aux représentants syndicaux au besoin.
Notre syndicat a mis en avant le soutien total aux Appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliationconcernant les Médias et la réconciliation. Nous nous joignons à celles et ceux qui demandent une action immédiate pour les appels à l’action concernant les Enfants disparus et renseignements sur l’inhumation.
Nous souhaitons également vous faire connaître la ligne téléphonique pour les questions de pensionnats indiens, qui offre un soutien aux anciens élèves et aux personnes touchées. Accédez à des services de soutien affectif et d’aiguillage en cas de crise 24 heures sur 24 en composant le 1 866 925-4419.
En toute solidarité,
Carmel Smyth
Présidente, Guilde canadienne des médias