Chers membres de la GCM :
L’élection d’un gouvernement minoritaire conservateur signale que l’approche d’Ottawa envers la SRC/CBC est en voie de changement, dans l’année même où la Société se présentera au CRTC afin de renouveler ses licences. Nous estimons qu’il est important que les membres de la Guilde canadienne des médias, en tant qu’employés de première ligne de la SRC/CBC, préparent une proposition sur l’avenir de la diffusion publique au Canada.
À cause des événements de l’année dernière, on reconnaît mieux à Ottawa et ailleurs que les employés de la SRC/CBC constituent la diffusion publique. Plusieurs ont cherché auprès de la Guilde et de ses membres des idées, des positions et des conseils éclairés. Pendant le lock-out, beaucoup d’entre vous ont discuté informellement de l’avenir de la diffusion publique. Nous désirons compiler vos idées, afin de préparer une position que les responsables politiques ne pourront pas ignorer.
Pendant la campagne électorale, le Guilde a demandé aux candidats de tous les partis politiques s’ils appuyaient une augmentation du budget de la SRC/CBC pour permettre, entre autre, l’expansion de la programmation locale et régionale.
La position du Parti conservateur au sujet de la SRC/CBC était vague. La plate-forme du parti promettait simplement qu’il « garantira que la CBC et Radio-Canada continuent de jouer un rôle vital en tant que diffuseurs publics nationaux. »
Bev Oda, la porte-parole du parti en matière de culture pendant la dernière session du Parlement et candidate au poste de ministre du Patrimoine, a présenté en automne dernier une résolution proposant la création d’un groupe de travail chargé d’examiner le mandat, le rôle et les services de la SRC/CBC. Le lendemain des élections, au cours d’une émission du matin à la radio de CBC à Toronto, elle déclarait que « le Canada a besoin d’un diffuseur public fort, et nous devrions examiner son mandat afin d’assurer qu’il demeure pertinent pour tous les Canadiens, compte tenu de la technologie contemporaine et des diverses façons dont les gens s’informent et se divertissent. »
Peu avant les élections, le futur Premier Ministre, Stephen Harper, a dit à l’émission The House à la radio de CBC qu’ « il va falloir examiner le mandat (de la télé anglaise) et trouver une façon de l’adapter face à la multitude de chaînes. »
Nous n’avons aucuns détails au sujet d’un tel examen du mandat de la SRC/CBC; nous nous attendons toutefois à un examen approfondi qui mettra le diffuseur public au cœur d’un nouveau débat national. Et il aura probablement lieu avant l’audience du CRTC au sujet des licences de la SRC/CBC, prévu pour l’automne prochain.
Nous proposons que la Guilde entreprenne une discussion nationale parmi ses membres, afin de développer une position éclairée au sujet de l’avenir de la SRC/CBC. Le processus dépendra du nombre de membres qui aimeraient y participer.
Nous envisageons la création d’un groupe de travail central, qui développerait les questions importantes et les domaines de discussion, et qui veillerait à ce que tous les membres de la Guilde puissent y participer. Le personnel de la GCM, ou une personne détachée au projet, se chargerait du travail administratif.
Nous cherchons donc à recruter des bénévoles. Si vous êtes intéressé à participer aux discussions ou à aider à développer et diriger le processus, veuillez nous le laisser savoir. Envoyez un courriel à guild@interlog.com et précisez que c’est au sujet de « l’avenir de la SRC/CBC. » Donnez vos nom, localité et coordonnés, ainsi que des détails au sujet de votre intérêt (par ex. participer à un comité de coordination, contribuer vos idées par écrit ou en personne, etc.). Nous entamerons une conversation en ligne avec ceux et celles qui se seront présentés.
Dans l’attente de votre réponse,
Lise Lareau, présidente nationale de la GCM
et
Arnold Amber, président de la sous-section SRC/CBC de la GCM.