Il n’y avait rien dans le budget fédéral déposé cette semaine qui affecte directement Radio-Canada/CBC, et selon l’analyse du Congrès du travail du Canada il n’y avait rien non plus pour les travailleurs et travailleuses.
Nous en sommes à la dernière de trois années d’absorption des suppressions de l’ordre de 115 millions de $ annoncées en 2012, et nous savons que le gouvernement fédéral projette de forcer les sociétés d’État à rajuster les cotisations au fonds de retraite à des contributions réparties à 50% entre l’employeur et les employés. Cela ferait passer le montant que les employés de la Radio-Canada/CBC contribuent à leur fonds de retraite de CBC/GCM d’une contribution répartie à 40/60 à une répartition de 50/50, ce qui signifie que les contributions des employés pourraient augmenter.
En plus de la bataille que nous menons contre l’érosion constante d’une institution nationale prisée, Radio-Canada/CBC nous rapporte également qu’elle est en train de réévaluer sa situation financière et les retombées de la perte des droits de diffusion du hockey de la LNH, en plus d’autres pressions financières auxquelles a fait allusion de manière inquiétante le président dans son dernier courriel présageant de « sombres nuages » à l’horizon.
Et tout cela, sur fond de réformes importantes, conçues, espérons-le, en vue d’améliorer la radiodiffusion publique et non pour l’amputer. Un examen du Sénat sur la façon dont la Radio-Canada/CBC sert les Canadiens et Canadiennes (rapport dû en 2015), a donné peu d’indications sur ses objectifs (l’exercice pourrait certainement faire oublier les scandales des plus intéressants du Sénat). Et le CRTC examine la télédiffusion au Canada. Nous suivons ces deux dossiers de près et envisageons de présenter notre point de vue, à la fois dans un rapport écrit et en personne.
À en juger par toute l’attention que Radio-Canada/CBC reçoit cette année, il est clair qu’il s’agit d’une institution essentielle pour les Canadiennes et Canadiens partout au pays. Malheureusement, cette importance et le support qu’elle nécessite ne sont pas reflétés dans le budget conservateur déposé cette semaine.
Nous nous attendons à rencontrer la direction de Radio-Canada/CBC prochainement pour d’autres mises à jour sur leur situation financière.
La GCM continue à plaider pour un financement durable afin que le radiodiffuseur public n’ait pas à se battre contre des compressions destructrices et persistantes qui ont pour effet de saboter la planification à long terme.
Et nous ne sommes pas seuls – une preuve de plus que ça rapporte d’avoir le public comme partenaire – les premières indications sont que les comités de révisions entendent de nombreuses interventions sincères en faveur de Radio-Canada/CBC.
Carmel Smyth
Présidente nationale, GCM