Qui ne demande rien n’a rien. La chose est toujours vraie et prend tout son sens lorsqu’il est question de logistique familiale, qu’il s’agisse ou non des enfants.
Les valeurs de la société ont évolué avec le temps et le patronat est plus sensible qu’autrefois en ce qui a trait aux défis d’ordre familial chez leurs employés. Avec une progression du nombre des naissances depuis 2003 et avec la présence des deux conjoints sur le marché du travail – une tendance établie qui n’est plus une exception – les employeurs sont de plus en plus flexibles à l’accommodation.
Il n’est plus rare d’assister à des congés maladie pour des raison de garde d’enfants malades, de relâche scolaire ou de voir se négocier des ententes pour arriver à temps au service de garde.
Dans le magazine Trente publié en février 2012, Rima Elkouri, chroniqueuse à La Presse, est claire « Que l’on ait des enfants ou pas, une heure de tombée est une heure de tombée. Le meilleur deadline pour moi reste celui qu’impose la garderie. »
Ajoutons également que les charges familiales ne sont pas que le propre des femmes. Plusieurs collègues masculins déposent des demandes pour profiter d’une certaine flexibilité.
Pas que les enfants
On aurait tord de penser que la conciliation travail-famille ne vise que les enfants. Avec une population vieillissante, s’occuper d’un proche malade ou en fin de vie sera de plus en plus fréquent. Là encore, des mécanismes existent. Ils sont d’ailleurs mentionnés dans la plupart des conventions collectives. À La Presse Canadienne, on peut les retrouver dans la secteur « Politique en matière de congés pour obligations familiales » où on détaille options en cas d’urgence ou « besoins de compassion » (compassionate needs).
Ces mesures sont disponibles pour alléger la charge de travail en vertu d’un « pacte » à durée variable. Un employé peu demander un sans solde, ou une diminution de son temps de travail (de 5 à 3 jours par exemple), sans risquer de perdre son poste, son ancienneté ou ses avantages sociaux, le temps que devra durer l’accompagnement.
La conciliation n’est toutefois possible que si elle est demandée. N’hésitez pas à poser les questions nécessaires.
-30-
Lise Millette est journaliste à La Presse Canadienne et membre de la Guilde canadienne des médias