Chers collègues membres de la Guilde à VICE Canada,
Nous voulons prendre un moment pour communiquer avec vous tous après avoir lu l’article publié récemment dans le New York Times. Vous avez peut-être lu également la lettre ouverte d’un collectif de travailleurs de VICE au Royaume Uni qui a été publiée peu après la parution de l’article. L’article du New York Times et la lettre ouverte du Royaume Uni étaient des déclarations sans équivoque concernant le climat qui sévit à VICE. Bien que ni l’article ni la lettre n’aient parlé de manière explicite de notre bureau au Canada, les deux concernaient directement la culture de travail à VICE de manière générale.
Tout d’abord, nous aimerions exprimer notre reconnaissance et notre solidarité envers nos collègues à VICE qui ont parlé publiquement (et envers les collègues qui sont restés anonymes) des comportements répréhensibles qui ont eu lieu dans les bureaux de VICE. Nous vous avons entendues. Nous nous tenons debout avec vous.
Ensuite, nous aimerions saisir cette occasion pour parler directement et ouvertement du syndicat de VICE Canada et de l’approche générale de la Guilde face au harcèlement sexuel et aux inconduites sexuelles au travail. Nous ne tolérerons pas le harcèlement sexuel (ou n’importe quelle forme de harcèlement) à notre lieu de travail. Comme l’a indiqué Jared dans son courriel envoyé avant les Fêtes, VICE Canada a en place un processus d’enquête qui s’applique à toutes les plaintes de harcèlement – et le syndicat est ici pour aider nos membres à chaque étape de ce processus. Vous pouvez parler de manière confidentielle à nos Conseillères syndicales de la Guilde affectées a VICE (Karen Wirsig à Montréal et Terri Monture à Toronto) de harcèlement ou d’inconduites auxquels vous avez été assujettis personnellement ou dont vous avez été témoin. Même si vous éprouvez de la confusion ou simplement de la curiosité par rapport à quelque chose qui s’est passé et que vous aimeriez parler de manière confidentielle, Karen et Terri peuvent vous aider. S’il y a des allégations selon lesquelles un membre du syndicat serait impliqué dans un incident, un conseiller syndical de la Guilde lui sera également affecté pour veiller à ce que ses droits en vertu de la Convention collective soient respectés dans le cadre de l’enquête.
Enfin, nous étions encouragées par les propositions audacieuses formulées par Sarah Broderick et Susan Tohyama dans leurs récents courriels adressés au personnel de VICE à l’échelle mondiale. Il nous faut maintenant tenir VICE responsable pour veiller à ce que ces changements et initiatives proposés soient mis en place et maintenus à mesure que nous allons de l’avant ensemble. Votre syndicat a hâte de travailler avec la direction de VICE Canada pour contribuer à la mise en place de ces changements et pour apporter son aide dans des initiatives telles que la formation contre le harcèlement et la formation des témoins ainsi que les initiatives proposées par les comités canadiens Women@VICE et Diversité-Inclusion.
Qu’il s’agisse de travailleurs d’usines, de vedettes de cinéma, d’employés d’hôtels ou de nos collègues à VICE aux quatre coins du monde, les derniers mois nous ont montré clairement à quel point le harcèlement sexuel est répandu, insidieux et toxique. Et il ne peut plus être toléré. Nous nous engageons à travailler avec vous et avec nos gestionnaires pour aider à éradiquer ce problème immédiatement.
En toute solidarité,
Le Comité exécutif de votre syndicat à VICE Canada