LONDRES – Cette semaine, des syndicats représentant des travailleurs de la télévision de non-fiction du Canada et du Royaume-Uni se mobilisent ensemble afin d’attirer l’attention sur les piètres conditions de travail dans ce secteur. La Guilde canadienne des médias (GCM) et le BECTU, syndicat britannique des techniciens du cinéma, du théâtre et de l’audiovisuel, présentent, aux hauts responsables de la production et de la radiodiffusion assistant à Realscreen – une conférence sectorielle ayant lieu les 8 et 9 octobre au Palais des congrès de Londres – des principes visant à améliorer la situation.
Les travailleurs du Royaume-Uni et du Canada ont exprimé les mêmes préoccupations concernant les horaires de travail aberrants, les heures non rémunérées et l’indigence des mesures de sécurité dans le domaine des productions de non-fiction et des productions factuelles.
« À l’heure actuelle, il s’agit d’un secteur non viable de l’industrie de la production, affirme Carmel Smyth, présidente nationale de la Guilde canadienne des médias. Les travailleurs pâtissent de cet état de fait et ils souffrent d’épuisement professionnel. Ils nous ont dit qu’ils souhaitaient avoir voix au chapitre et qu’ils voulaient des normes leur permettant de gagner leur vie dans la réalisation d’émissions pour les années à venir. Nous sommes désireux de rencontrer les maisons de production pour discuter de la façon d’améliorer les choses. »
Les principes mis en avant par les deux syndicats, qui ont aussi le soutien de la Writers Guild of America, East, s’inspirent du code de pratiques établi en 2013 par le BECTU pour améliorer les conditions de travail dans le domaine de la télévision factuelle au Royaume-Uni.
« La production d’émissions factuelles occupe une place de plus en plus importante dans la radiodiffusion au Royaume-Uni et aussi, à présent, sur la scène mondiale; pourtant, les conditions de travail demeurent déplorables. Ici, au Royaume-Uni, les heures de travail excessives, les périodes de repos insuffisantes et la gestion navrante de la santé et de la sécurité continuent d’être les principales récriminations des travailleurs. Il est grand temps que tous les employeurs du secteur commencent à prendre leurs responsabilités au sérieux. Dans l’industrie, il est beaucoup question des valeurs concernant les productions; or ces valeurs devraient aussi inclure l’aspect déontologique de la réalisation des émissions du point de vue des travailleurs », déclare Sharon Elliott, agente des communications du BECTU.
Ensemble, les syndicats veulent obtenir des maisons de production les engagements suivants :
-Juste rétribution du travail effectué
-Heures de travail raisonnables
-Périodes de repos raisonnables, y compris congés payés adéquats
-Priorité absolue accordée à la santé et la sécurité de tous les travailleurs pour chaque production, le nécessaire étant fait pour que chaque travailleur puisse accomplir sa tâche en toute sécurité (avec, s’il y a lieu, assurance maladie abordable et adéquate)
-Négociation – de bonne foi et diligente – de nouvelles conditions de travail avec les travailleurs ou leur syndicat, aboutissant à un contrat écrit
-Absence de sanctions et représailles à l’endroit des travailleurs représentés par un syndicat ou une corporation.
Pour de plus amples renseignements au sujet de la campagne des syndicats, veuillez communiquer avec :
Karen Wirsig, organisatrice, Guilde canadienne des médias
Cellulaire : 001-416-578-1651 Courriel : karen@cmg.ca
Site Web : http://www.cmg.ca/en/tag/factual-tv/
Sharon Elliott, agente des communications, BECTU
Au bureau : 020 7346 0900 M 07770 971427 Courriel selliott@bectu.org.uk
Site Web : www.bectu.org.uk/no-to-tv-abuse