Les travailleurs des médias s’intéresseront à deux récents rapports qui documentent la montée du travail temporaire, à faible salaire et précaire, et proposent des mesures pour faire face aux effets négatifs qui en découlent. Les résultats du rapport Les travailleurs vulnérables et le travail précaire publié cette semaine par la Commission du Droit de l’Ontario (CDO), révèlent à quel point la nature du travail a évolué rapidement et considérablement en Ontario laissant les travailleurs dans des emplois insécures et susceptibles d’occuper des emplois faiblement rémunérés et temporaires. C’ets aprticulièrement vrai pour les femmes, les personnes issues de minorités racialisées et les immigrants. Ces tendances se manifestent aussi dans les difficultés qu’éprouvent les jeunes travailleurs du secteur des médias à trouver du travail stables et adquatement rémunéré. Le nouveua rapport exige des nouvelles lois et politiques.
Une autre étude publiée en février et intitulée It’s More than Poverty (plus qu’une question de pauvreté) faisait sensiblement le même constat, précisant que près de la moitié des travailleurs de la région de Toronto et Hamilton occupent des emplois instables.
D’après les deux rapports, le manque de stabilité, d’avantages sociaux et de contrôle sur les conditions de travail a de sérieuses répercussions pour les travailleurs, leurs familles et leurs collectivités.
Travail précaire dans le secteur médiatique
Les travailleurs canadiens du secteur des médias sont aux prises avec les conséquences des fusions, de coupes dans le financement des médias publics et de changements technologiques, autant développements qui ont entraîné des réductions d’emplois et une précarité accrue dans le secteur.
Outre nos négociations avec les employeurs sur des enjeux tels que la sécurité d’emploi, les avantages sociaux, la charge de travail et la formation, voici quelques initiatives que la Guilde a prises pour faire face à ces problèmes :
– Élargissement de notre Sous-section des pigistes afin d’aider à améliorer les conditions de travail pour le nombre croissant de travailleurs médias qui sont à la pige, tant dans nos lieux de travail qu’à l’extérieur de ceux-ci. Nous collaborons actuellement à une campagne avec des pigistes et divers groupes partout au pays pour combattre la tentative de la société Transcontinental d’affaiblir les droits des journalistes et des photographes qui travaillent à la pige pour ses magazines.
– En octobre dernier, nous avons co-parrainé une conférence sur la précarité et les stages non payés. Intitulée Will Work For Exposure: Cultural Work in Precarious Times, la conférence se voulait une rencontre entre les travailleurs des industries culturelles ou ceux qui cherchent de l’emploi dans le domaine et les chercheurs, avocats, animateurs communautaires et syndicats oeuvrant dans le secteur, afin d’échanger l’information et les stratégies permettant de faire face à la précarité et à améliorer les conditions de travail dans ce secteur pourtant en plein essor.
– Et le mois dernier, la Guilde a lancé L’Espace MédiaTech, une ressource gratuite mettant en contact les Canadiens oeuvrant dans le secteur des médias numériques pour leur permettre d’échanger sur ce qui se passe dans leur domaine et de collaborer en vue de formuler et d’obtenir les améliorations dont ils ont besoin.
Pour en savoir plus, visitez cmg.ca, appelez-nous au 416-591-5333 ou au 1 800 465-4149, ou envoyez-nous un courriel à info@cmg.ca