La Guilde canadienne des médias est en période de négociation afin de signer une nouvelle convention collective et de déterminer comment seront traités nos membres dans une entreprise restructurée. La Presse canadienne n’a pas encore été vendue même si des rumeurs circulent à cet effet. Cette transaction ne peut se produire sans notre approbation. C’est pourquoi nous sommes présentement à la table des négociations.
Une des demandes de la direction est d’exclure les nouveaux membres de nos régimes de retraite. La Guilde et la direction de La Presse canadienne ont travaillé au cours des dernières années à la restructuration de nos régimes de retraite afin de les rendre viables. Nous ne pouvons réécrire le passé, mais nous avons fait le nécessaire pour les jours à venir.
Il y a beaucoup d’informations qui circulent sur nos régimes de retraite qui portent à confusion. Il est important de bien comprendre les faits.
1. Il existe deux régimes de retraite. Un pour les membres de la Guilde, un autre pour les membres de la direction.
2. Les deux régimes sont déficitaires. Celui de la Guilde est d’un peu plus de 22 millions de dollars. Celui des exclus est d’un peu plus de 11 millions de dollars. Nous sommes environ 200 membres actifs, ils sont environ 50.
3. Les déficits ont pris de l’ampleur principalement à cause des rentes versées avant 2008 ainsi que des taux d’intérêts peu élevés qui sont présentement en vigueur et qui servent à calculer combien il en coûterait pour liquider le régime. Si ces taux d’intérêts doublaient (ce qui est peu probable) notre déficit serait éliminé.
4. Nous avons changé les régimes de retraite en 2008 afin de les rendre viables et de réduire les risques d’aggraver la situation déficitaire. Nous avons abandonné à partir de ce moment les prestations de préretraite. Nous avons ajouté une composante à cotisation déterminée qui est financée par les employés. On l’appelle le « plan flex ». Ceux qui le désirent peuvent débourser des cotisations complémentaires pour accéder, par exemple, à la retraite anticipée.
5. Depuis 2007, les nouveaux régimes ont dégagé des surplus. Le régime de la Guilde a enregistré des gains de presque 60 000$, somme qui est mise de côté pour augmenter les gains (c’est ainsi que fonctionne le nouveau plan). Ces améliorations devaient se faire à tous les trois ans mais ne peuvent être faites en ce moment parce que les déficits sont trop importants.
6. L’exclusion des nouveaux membres des régimes de retraites, comme le propose les éventuels propriétaires, n’aurait aucun impact sur les déficits. Les nouveaux employés font partie automatiquement du régime conçu en 2007 et ils n’ont pas droit à tous les avantages sociaux qui ont mené aux problèmes de solvabilité.
7. Il est important de souligner que des quotidiens comme le Globe and Mail et le Toronto Star n’ont pas restructuré leur régime de retraite. Ils ont exclu les nouveaux membres, mais ils ont laissé les anciens régimes en place qui ont des cotisations plus coûteuses (et des prestations plus généreuses) pour tous les membres.
Nous avons adopté une approche plus prudente en matière de restructuration afin de conserver un plan viable pour tous les employés mais en abandonnant certaines de ces prestations.
Votre comité de négociation,
Terry Pedwell, président de la sous-section de La Presse canadienne
Scott Edmonds et Craig Wong, fiduciaires du régime de retraite
Sylvia Strojek
Fareed Mohammed
Kathy Viner, agente administrative GCM