La Guilde canadienne des médias dénonce les nombreuses coupures de postes, annoncées par le Groupe Média TFO. Dix postes rattachés à la section locale de La Guilde sont affectés, dont quatre postes permanents et cinq postes contractuels.
Ces coupures touchent particulièrement le secteur adulte, dont les productions TFO 24.7 et #ONfr. Elles interviennent après une restructuration au sein de la production TFO 24.7 qui s’était déjà soldée par la disparition d’un poste de La Guilde, en mars dernier. En trois ans, il s’agit de la troisième ronde de coupures, après la disparition des productions BRBR et Carte de visite, en 2016.
Cette situation crée un stress constant sur nos membres et n’est propice ni à leur épanouissement ni au développement de leurs talents professionnels.
La Guilde est inquiète de la direction que semble vouloir prendre la haute gestion du Groupe Média TFO d’affecter de moins en moins de ressources opérationnelles à la production de contenu interne pour les francophones de l’Ontario. Ces décisions risquent d’affecter grandement les services offerts à la communauté franco-ontarienne qui est au cœur du mandat de TFO.
La Guilde questionne également les « facteurs externes » invoqués par la direction du Groupe Média TFO pour justifier ces mises à pied.
Plusieurs de ces motifs, comme la stagnation du montant de la subvention opérationnelle provenant du ministère de l’Éducation de l’Ontario, la baisse des revenus issus de la câblodistribution ou l’augmentation de la masse salariale auraient dû être considérés dans la planification budgétaire du Groupe Média TFO afin d’en amortir les effets.
La Guilde rappelle que ses membres n’ont obtenu que très difficilement, à l’automne 2015, une hausse de 1,25 % par année. Elle souligne également que, selon la Divulgation des traitements dans le secteur public 2017, plusieurs membres de la haute gestion se sont vus octroyés des hausses de salaire conséquentes, dont le président et chef de la direction du Groupe Média TFO qui a touché un salaire de 331 997,04 dollars en 2017, en hausse de 35,5 %.
La Guilde regrette qu’une fois encore, ce sont ses membres qui paient des décisions de gestion discutables de la part de la haute direction du Groupe Média TFO.
La Guilde appelle la communauté franco-ontarienne à réagir rapidement avant qu’il ne soit trop tard afin d’exiger que sa chaîne provinciale, qu’elle s’est durement battue pour obtenir, continue d’investir dans ses ressources humaines pour bien desservir les francophones à travers la province et le Canada.
Kamala Rao
Présidente, Guilde canadienne des médias