Une journée nationale de protestation pour améliorer la vie des peuples autochtones au Canada
L’Assemblée des Premières Nations organise une journée nationale de protestation le 29 juin 2007 afin « d’enrayer la crise qui sévit » dans les communautés autochtones partout au Canada. L’Assemblée demande au gouvernement fédéral d’adopter la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, d’augmenter le financement de base octroyé aux gouvernements des Premières Nations, et d’accélérer le règlement de litiges entourant les traités et les droits fonciers.
« Les conditions de pauvreté dans lesquelles évoluent les Premières Nations génèrent une réelle situation de crise et de conflit, » a déclaré l’Assemblée au mois de mai. « Les citoyens des Premières Nations sont privés de leurs droits élémentaires, tel l’accès à l’eau potable. Ils souffrent également du manque chronique d’habitations, qui crée un surpeuplement dans les foyers, et de la mise sous tutelle massive de leurs enfants par l’État. À cela s’ajoute le taux très élevé de suicide parmi les jeunes. Bien que le gouvernement soit informé de ces données statistiques, il n’est toujours pas capable d’agir de manière décisive en mettant en œuvre un véritable plan d’action.
« Au contraire, le gouvernement du Canada suscite énormément de frustration en adoptant une approche unilatérale, désordonnée et au coup par coup qui manque de vision à long terme et qui ne prend pas en compte les problèmes fondamentaux. »
Pour en apprendre plus au sujet de la Journée nationale de protestation, visitez le http://www.afn.ca/nda/wcid-fr.htm.
Deux membres de la Guilde sauvent la vie d’un collègue
Au printemps, Nathalie Ouellet et Diane Fallon de TFO ont sauvé la vie d’un collègue de travail qui s’est écroulé dans la régie de la station victime d’une crise cardiaque
Nathalie Ouellet (photo: André Pilon)
Les deux employées avaient reçu une formation en premiers soins à TVOntario. Elles lui ont administré la respiration artificielle et appliqué des compressions thoraciques. Elles lui ont dispensé les premiers soins jusqu’à l’arrivée des services d’urgence qui ont transporté l’employé en question à l’hôpital. Elles ont plus tard appris que sans leur intervention rapide, leur collègue serait probablement décédé.
Un caméraman du Réseau de télévision des peuples autochtones/APTN remporte un important prix.
Un membre de la Guilde, Luke Smith, est le récipiendaire du Prix Stan Clinton pour l’année 2007 dans la catégorie « Essai, nouvelle et cinématographie ». Le prix lui a été décerné pour les images qu’il a filmées de la migration d’un troupeau de caribous du Yukon pour un essai intitulé « Caribou Matter ». Cet essai examine la relation entre les caribous et les autochtones Vuntut Gwich’in du village de Old Crow lorsque le troupeau passe près de cette communauté au moment des récoltes.
Luke Smith, à droite (photo: Société canadienne des cinéastes)
Luke a déclaré à la Force-G que sa citation préférée était : « Ne vous fiez jamais à votre équipement électronique pour vous dire de quoi doit avoir l’air vos images. Vous devriez plutôt lui dire ce que vous voulez comme images! »
Roxanne Livingstone, la correspondante du Réseau à Whitehorse, a écrit la narration et le tout a été réalisé par Janet Leader.
C’est la première fois que ce prix est décerné à un artisan qui ne travaille pas pour un des trois grands réseaux de langue anglaise, soit CBC, Global ou CTV. Le prix a été accordé par la Société canadienne des cinéastes.
Ann Medina reçoit le Prix de femme de l’année du YWCA
À la fin du mois de mai, la communicatrice Ann Medina a reçu le Prix de la femme de l’année du YWCA de Toronto. Il s’agissait d’une reconnaissance de son travail de modèle de rôle auprès des femmes et des jeunes filles de la Ville reine. Madame Medina, qui a longtemps travaillé comme journaliste à la CBC, est l’animatrice de History on Film au réseau History Televison. Lors d’une récente entrevue accordée à la Force-G, elle faisait part de ses réflexions au sujet des changements dans le domaine des nouvelles télévisées depuis ses débuts dans les années 1970 comme correspondante à ABC.
« L’industrie a changé au plan du travail qui est accompli et au plan de la relation qui existe avec l’employeur », dit-elle. « Il n’y a plus de distinction entre le secteur des nouvelles et le secteur des variétés. »
« Les médias ne font plus le travail de présenter la nouvelle dans son contexte », ce même travail journalistique qui fait les liens entre les différents événements et qui continue à suivre une histoire après qu’elle ait fait la une. « Souvent les reporters n’ont plus le temps de faire du terrain car ils doivent être en onde à toutes les heures. »
Même s’il était difficile pour une femme de devenir correspondante au moment où elle débutait sa carrière, madame Medina croit qu’il est difficile aujourd’hui d’amorcer une carrière, pour les femmes comme pour les hommes, à cause des compressions budgétaires. De plus, elle affirme que le Canada traîne toujours de la patte par rapport aux États-Unis en ce qui a trait à l’embauche à des postes de cadre de personnes provenant des différentes communautés culturelles. Elle incite les décideurs de l’industrie à être généreux envers les gens de l’extérieur afin de les aider à percer dans le domaine.
Pour provoquer des changements, dit-elle, « il faudra plus que des politiques d’embauche et des postes vacants. Il faudra une volonté qui vient de l’intérieur de l’industrie. »
Pour sa part, Ann Medina adore son travail à History Television. À son avis, ce réseau « est un des meilleurs patrons de ma carrière. » Elle ne s’attarde pas sur les côtés négatifs de travailler en télé, ce qui dans son cas signifie avoir été renvoyé de son poste de présentatrice des nouvelles à la CBC à cause de « sa voix de gravier ». Elle fait remarquer qu’elle a eu la chance de travailler avec de grands amis et de merveilleuses équipes de nouvelles.
« Des amis et des contacts. C’est tout ce qui compte. Si vous donnez, vous recevrez. De nos jours, ce n’est plus une garantie, mais ça aide. Et ça rend la vie tellement plus plaisante. »
Un meilleur choix pour être solidaires lors des élections
Minerva Hui, Congrès du travail du Canada
Nous ne savons pas encore quand les élections fédérales seront déclenchées. Néanmoins, les militantes et militants syndicaux discutent déjà des enjeux importants auxquels font face les travailleurs et travailleuses du Canada.
Le Congrès du travail du Canada a lancé plus tôt cette année la campagne Meilleur Choix et a mené un sondage national auprès de 1 200 Canadiens et Canadiennes dont 485 étaient de ménages syndiqués. Au cours de sondages et d’entretiens approfondis, les enjeux suivants ont été désignés comme priorités.
1.La protection des emplois et des salaires
– porter le salaire minimum à 10 $ l’heure;
– rejeter les accords commerciaux à sens unique (comme l’accord sur le bois d’œuvre);
– s’assurer que les incitations fiscales servent vraiment à créer de l’emploi et à améliorer les compétences des travailleurs et travailleuses;
– mettre l’accent sur les nouveaux emplois associés à l’amélioration des transports en commun et du rendement des voitures, aux énergies renouvelables et aux améliorations éconergétiques de porter le salaire minimum à 10 $ l’heure;
– rejeter les accords commerciaux à sens unique (comme l’accord sur le bois d’œuvre);
– s’assurer que les incitations fiscales servent vraiment à créer de l’emploi et à améliorer les compétences des travailleurs et travailleuses;
– mettre l’accent sur les nouveaux emplois associés à l’amélioration des transports en commun et du rendement des voitures, aux énergies renouvelables et aux améliorations éconergétiques de nos maisons et de nos entreprises de manière à intervenir relativement au changement climatique;
– faire régner l’égalité et à combler l’écart salarial pour les femmes et les travailleuses et travailleurs de couleur.
2. L’accès à l’éducation et à la formation professionnelle
– faire une réforme de l’a.-e. pour que les travailleurs et travailleuses aient plus facilement accès au recyclage professionnel et à un congé de formation payé;
– s’assurer que le coût de l’éducation et de la formation professionnelle soit abordable pour tous;
– revenir sur la décision de réduire les fonds affectés aux programmes d’alphabétisation et de formation linguistique;
– offrir un soutien à la formation et des programmes de transition aux travailleuses et travailleurs autochtones, ayant un handicap ou formés à l’étranger;
– établir une stratégie nationale pour faire face à la pénurie de main-d’œuvre qualifiée.
3. La protection des pensions de retraite
– modifier la Loi sur la faillite et l’insolvabilité pour protéger les régimes de retraite professionnels;
– empêcher les entreprises de se soustraire à leurs obligations en matière de retraite en déclarant faillite ou en vendant la société ou ses actifs;
– augmenter les prestations du RPC et de la SV.
4. Un régime d’assurance-maladie qui englobe les médicaments
– créer un régime d’assurance-médicaments qui fonctionnera comme le régime d’assurance-maladie;
– tenir tête à l’industrie pharmaceutique pour réduire le prix des médicaments (au moyen par exemple d’une réforme des brevets et d’achats en gros).
5. La garde d’enfants pour les familles travailleuses
– mettre en place un système national, permanent et sans but lucratif de services de qualité d’éducation et de garde des jeunes enfants;
– accorder un soutien financier aux programmes d’éducation et de garde des jeunes enfants pour que les enfants des familles travailleuses ne soient pas pénalisés;
– offrir des salaires et des avantages sociaux acceptables aux travailleurs et travailleuses qui prennent soin de nos enfants.
Les membres des syndicats ont la très grande responsabilité de voter pour des candidats et candidates qui feront la promotion de conditions de travail équitables, d’une meilleure sécurité d’emploi et de meilleurs programmes sociaux pour TOUS les travailleurs et travailleuses lorsque des élections sont déclenchées. Il s’agit d’un acte de solidarité civil et électoral.
Pour en savoir davantage sur la campagne Meilleur Choix, visitez le www.meilleurchoix.ca.