Dites non au compteur sur l’Internet !
Les gens qui oeuvrent dans l’industrie des médias trouvent des façons nouvelles et excitantes d’utiliser l’Internet. La Toile offre une multitude d’occasions de créer et de trouver des nouvelles, des analyses et du contenu générés par des journalistes citoyens indépendants, des initiatives communautaires et des organisations médiatiques professionnelles.
Mais, depuis que le CRTC a récemment rendu une décision pour le moins inquiétante, les grands fournisseurs d’accès Internet, comme Bell et Rodgers, pourront dorénavant imposer la facturation à l’utilisation à tous ceux qui utilisent l’Internet, c’est-à-dire nous et nos employeurs. Ils imposeront aussi ce type de facturation aux petits fournisseurs indépendants concurrents, ce qui ne laissera d’autres choix que de débourser davantage.
Cette situation signifie qu’à l’avenir les fournisseurs d’Internet vont instaurer un système de facturation par octet, tout comme ils le font avec les téléphones intelligents. Si ce scénario se concrétise, nous allons tous débourser plus pour moins d’accès, ce qui fait que cette riche source de contenu médiatique sera de moins en moins accessible aux Canadiens.
Ceci pourrait sérieusement limiter les projets médiatiques public et indépendant et aussi faire gonfler considérablement nos factures.
Heureusement, nos amis d’OpenMedia.ca ont mis sur pied une campagne pour faire renverser cette décision.
Veuillez prendre un instant pour signer la pétition « Dites non au compteur sur votre connexion Internet » afin de mettre un frein à cette initiative. Cliquez sur le http://openmedia.ca/compteur.
Une nouvelle alliance de pigistes voit le jour
Cette alliance a été fondée en décembre par la Guilde canadienne des médias et le Canadian Writers Group (le Groupe de rédacteurs canadiens) et elle bénéficie de l’appui du syndicat principal de la GCM, le SCA Canada. Elle travaille fort afin d’améliorer les conditions de travail des rédacteurs pigistes qui produisent du contenu pour les Éditions Rogers (éditeurs de Macleans et Chatelaine et autres) et pour St. Joseph qui publie la revue Toronto Life.
L’alliance a aussi lancé un blogue intitulé Story Board. Ce site fait état des dernières mises à jour au sujet de l’industrie et informe des progrès réalisés par les pigistes. Ce site vous aidera à vous tenir au courant des dernières activités de l’alliance.
Les rédacteurs qui font partie du Canadian Writers Group deviennent automatiquement membres de la sous-section des pigistes de la GCM. Les pigistes des médias électroniques peuvent aussi joindre la sous-section des pigistes en écrivant au freelancemember@cmg.ca
Une photo de 2010 immortalise une marche en faveur de plus de justice pour les travailleurs migrants en Ontario
Des militants syndicaux de partout dans le monde ont voté au cours du mois de décembre pour couronner la meilleure photo issue du monde syndical de l’année 2010. Voici la photo gagnante qui a été choisie parmi une liste de 5 finalistes :
Cette photo immortalise le départ d’une marche de 50 kilomètres, la Pilgrimage for Freedom (pèlerinage pour la liberté), qui avait pour but de défendre les droits de travailleurs migrants. Elle s’est tenue en octobre dernier. Elle a quitté Leamington pour se terminer à Windsor en Ontario. La photo a été prise par Gerardo Correa, qui est lui-même un travailleur migrant de l’Uruguay. Le concours annuel a été lancé en 2008 par l’agence de nouvelles syndicales en ligne, LabourStart. Des milliers de militants ont voté. Cliquez ici pour voir les 5 photos finalistes.
La Guilde demande au Parlement de financer Radio-Canada pour contrer les effets de la fusion des médias privés
La Guilde canadienne des médias s’est présentée en décembre dernier devant le Comité permanent du patrimoine canadien pour inciter le gouvernement à financer davantage la programmation locale de la CBC/Radio-Canada. Le Comité se penchait sur les retombées causées par la récente vague de fusions de diffuseurs privés comme, par exemples, l’acquisition l’automne dernier de Global TV par le géant du câble, du satellite et de la téléphonie, Shaw Communications et de l’achat prochain de CTV par un autre géant des télécommunications, Bell Canada.
Maintenant que tous les principaux réseaux de télévision privée, c’est-à-dire CTV, Global, City et TVA, sont la propriété d’entreprises de câblodistribution, de communication par satellite et de communication, il sera plus facile pour chacune de ces entreprises de contrôler l’accès des consommateurs au contenu et l’accès des producteurs aux possibilités de diffusion et de distribution. Fait à noter : la CBC/Radio-Canada est le dernier radiodiffuseur national qui n’est pas relié à un distributeur.
La GCM soutient que, lorsqu’il y a fusion dans l’industrie des médias, la qualité de la programmation locale diminue inévitablement, plus particulièrement dans les petits marchés.
Le syndicat a exigé un plus grand financement pour la CBC/Radio-Canada afin de produire pour toutes les plates-formes des nouvelles émissions locales destinées aux communautés mal desservies ou qui ne sont pas desservies du tout. Vous vous souviendrez que la CBC/Radio-Canada avait présenté au gouvernement en 2005 un projet pour étendre son service radio. Ce plan prévoyait l’ouverture de 15 nouvelles stations de radio dans des communautés en pleine croissance démographique qui ne bénéficient pas des services locaux de la CBC ou de Radio-Canada. Ce projet n’a jamais été financé. Entretemps, il y a eu une érosion des médias locaux, publics et privés, dans les plus petites localités partout au pays.
De plus, la Guilde a suggéré de rendre prioritaire l’appui à une programmation locale indépendante dans la politique culturel nationale ainsi que dans le cadre de la prochaine stratégie numérique. Le syndicat propose aussi de donner au CRTC une directive pour la création d’une stratégie pour la radio, la télévision et la programmation numérique qui touchent les petits marchés. Cette stratégie inclurait aussi des initiatives médiatiques communautaires. Enfin, la Guilde a incité le gouvernement à réserver des fréquences pour des projets publics et communautaires avant qu’il accorde en 2012 une bande du spectre à des entreprises privées de télécommunications.