La synergie qui existe au sein de Quebecor exacerbe le Syndicat canadien de la fonction publique qui a porté plainte pour dénoncer le regroupement des activités des journaux de Quebecor dans les locaux des stations de télévision de TVA en région.
La plainte a été déposée au Conseil canadien des normes de radiotélévision (CCNR). Le SCFP estime que la gestion conjointe des contenus journalistes déroge au Code d’indépendance journalistique.
Ce code d’indépendance journalistique est une condition de licence imposée par le (CRTC) pour les stations généralistes de TVA. L’objectif est d’éviter une influence mutuelle entre les directions de l’information de différentes plate-formesment dans le but de ne pas nuire à la diversité de l’information.
Sur le terrain, il semble que la proximité des contenus, fait en sort que les journalistes de certaines stations doivent fréquemment produire des reportages télé faisant suite aux textes en Une des hebdomadaires de Sun Media.
«Nos craintes à l’égard d’une réduction de la diversité des voix sont plus vives que jamais. En effet, à Trois-Rivières, le directeur de l’information de CHEM-TV est aussi l’éditeur des deux hebdos installés depuis peu dans les locaux de la station. Du côté de Sherbrooke, la directrice générale de CHLT-TV a été remplacée par la directrice unique du Journal de Sherbrooke et du Journal de Magog qui dirige désormais les trois médias», a expliqué Richard Labelle, président du Conseil provincial du secteur des communications au SCFP.
Ce qui ressemble à un décloisonnement des salles de rédaction n’est qu’une autre illustration des effets d’une hyper concentration de la presse.
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Lise Millette est journaliste à La Presse Canadienne et membre de la Guilde canadienne des médias