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Il s’agit de notre régime de pension

Le président de la SRC/CBC, Robert Rabinovitch, a récemment justifié la mainmise de la Société sur le surplus du régime de pension par la nécessité de consacrer cet argent à d’autres priorités de la Société. En écrémant du régime 77 millions de dollars d’actifs, il a fait la stupéfiante déclaration suivante : « Nous sommes en affaires pour servir les Canadiens, pas pour nous servir nous-mêmes ». Nous y reviendrons un peu plus tard.

La gestion d’un régime de retraite est une question complexe, mais une chose est certaine : ce régime n’appartient pas à la SRC/CBC, mais bien aux employés et aux retraités de la Société. Les actifs du régime et les profits générés par les investissements sont la propriété des plus de 16 000 hommes et femmes qui ont consacré leur vie professionnelle au diffuseur public.

Depuis sa création en 1961, le régime a amélioré ses prestations. Au cours de cette même période, grâce à l’excellent rendement du régime, la SRC/CBC a été en mesure de bénéficier de plusieurs millions de dollars en suspensions des cotisations. L’actif du régime s’élève maintenant à presque 4,5 milliards de dollars.

La SRC/CBC se plait à créer l’image qu’elle rend un service à ses employés en ayant un régime de retraite à prestations déterminées. L’existence de ce régime n’est absolument pas imputable à l’altruisme de l’employeur. Il a été négocié il y a plusieurs décennies, et il fait autant partie des conditions de travail des employés que les salaires, les avantages et les jours fériés.

En vertu de cette entente négociée, employeur et employés contribuent tous deux au régime. La SRC/CBC a consenti en toute connaissance de cause à s’acquitter de ses obligations envers le régime. Rien n’a changé relativement à ses obligations.
Ce qui a changé, au cours des années, c’est que les actifs se sont accrus et que nous sommes aujourd’hui en mesure de rembourser certaines contributions et d’apporter des améliorations. Et l’employeur a parfois pu bénéficier d’une suspension de ses cotisations.

Que veulent le syndicat et les retraités?

La déclaration de M. Rabinovitch à l’effet de « servir les Canadiens » passe sous silence le fait que les actifs du régime de pension n’ont pas pour objet de financer la diffusion publique. Les employés de la SRC/CBC contribuent énormément au service des Canadiens. Un très, très grand nombre de personnes et d’organisations bénéficient de la SRC/CBC; toutes ne contribuent pas au régime. Le régime de retraite n’a qu’une raison d’être : assurer aux employés un revenu décent pendant leur retraite. Le travail des administrateurs du régime consiste à investir judicieusement les actifs et à utiliser ces actifs au bénéfice des employés. Ce n’est pas plus compliqué que cela.

Les syndicats et l’Association des retraités de la SRC ont tenté, sans succès, d’organiser une rencontre entre la Société et les conseillers en investissement du régime de pension et le Comité consultatif des avantages sociaux (CCSB), dans le but d’étudier la récente évaluation du régime, de discuter de ces résultats, de poser des questions et d’étudier la possibilité d’apporter des améliorations pour les membres du régime.

La Société s’entête à refuser.

Comme nous l’avons fait dans le passé, nous allons entreprendre toutes les démarches judiciaires nécessaires pour faire valoir vos droits à titre de membres du régime. Les « bulletins de nouvelles » spéciaux émis par la SRC/CBC ne changeront rien à ces droits. Si le président de la SRC/CBC croit vraiment que les actions entreprises par la Société sont « les plus responsables et prudentes », il n’hésitera certainement pas à explorer toutes les options.

Un message de tous les syndicats de la SRC/CBC et de l’Association des retraités de la SRC/CBC.

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