Nous soulignons la Journée mondiale de la liberté de la presse alors que nous assistons à une augmentation inquiétante du harcèlement exercé envers les médias.
Nous nous battons depuis longtemps pour la liberté de la presse à l’étranger, mais désormais notre combat se déroule aussi sur le front intérieur, non pas contre un gouvernement autoritaire, mais plutôt contre certains de nos concitoyens canadiens.
Au cours de la dernière année, de nombreux journalistes, y compris des membres de SCA Canada, ont reçu d’ignobles commentaires et menaces sexistes ou racistes sur les médias sociaux, généralement par des trolls de la droite. C’est en particulier les femmes et les personnes de couleur qui ont été ciblées.
Nous avons également été témoins de comportements ignobles lors du prétendu « Convoi de la liberté » à Ottawa et dans tout le pays, alors que certains de nos collègues ont été intimidés, encerclés ou insultés, qu’on leur a craché au visage, et que certains ont même été agressés.
Le journalisme représente un pilier de la démocratie. Si les journalistes se sentent menacés dans l’exercice de leur profession, des récits importants risquent de ne pas être racontés, compromettant du même coup la démocratie.
Ce harcèlement et cette haine ne doivent pas être tolérés. Il est vital que les journalistes soient protégés. Nous avons collaboré avec des groupes de journalistes, le mouvement syndical, des universitaires et des employeurs, pour élaborer une stratégie en vue de à mettre fin à cette campagne de haine.
Notre coalition, dirigée par l’Association canadienne des journalistes (ACJ), a publié un rapport sur ce problème en février dernier. Vous pouvez le consulter ici (en anglais).
Nous faisons également partie du Canadian Press Freedom Project (Projet canadien pour la liberté de la presse), qui surveillera bientôt les violations en matière de liberté de la presse au Canada et en rendra compte.
Nous ne baisserons pas les bras dans notre combat pour la liberté de la presse; c’est un combat qui ne saurait être perdu.
Le journalisme va de pair avec la démocratie.