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Journée mondiale de la liberté de la presse: Message de Martin O’Hanlon, président de SCA Canada

Nous célébrons cette année la Journée mondiale de la liberté de la presse dans des circonstances des plus inhabituelles : une pandémie mondiale a tué des centaines de milliers de personnes, paralysé les économies et mis au défi les démocraties

Nous devons commencer par pleurer les travailleurs des médias qui ont perdu la vie à cause de la COVID-19 et rendre hommage à ceux qui continuent à fournir des nouvelles et des informations vitales en cette période de pandémie, beaucoup risquant leur propre santé pour ce faire.

Aujourd’hui plus que jamais, il est essentiel que les gens reçoivent des informations fiables sur ce qui se passe réellement et sur la meilleure façon de traverser cette crise

Au SCA Canada, nous travaillons sans relâche pour que les employeurs protègent la santé des travailleurs et pour défendre nos conventions collectives afin que nos membres aient une certaine sécurité financière, surtout ceux qui ont été temporairement licenciés ou qui ont vu leurs heures de travail réduites.

En même temps, nous reconnaissons que les employeurs ont du mal à faire face à la chute des revenus et nous avons demandé au gouvernement fédéral de faire encore plus pour leur apporter une aide. Nous avons également fait pression avec succès pour obtenir une aide fédérale en faveur des travailleurs indépendants, temporaires, contractuels et autres travailleurs précaires.

La crise actuelle n’a fait qu’exacerber une situation déjà troublante, la liberté d’expression étant gravement menacée dans le monde entier.

À une époque où des milliards de personnes tirent leurs informations des médias sociaux, il est capital que les journalistes et les sources d’information fiables soient protégés et encouragés.

Les gouvernements et d’autres acteurs s’attaquent à la liberté de la presse de cinq principales manières : violence et intimidation, blocage de l’accès à l’internet et des communications, surveillance de l’internet, législation limitant la liberté d’expression et harcèlement en ligne.

Alors, que pouvons-nous faire ?

Nous pouvons lancer des campagnes de pression publique. De telles campagnes peuvent donner d’excellents résultats. Nous devons interpeller publiquement les gouvernements et les mauvais acteurs à les mettre dans l’embarras pour qu’ils se comportent mieux. Nous devons mobiliser le public pour qu’il demande des comptes au gouvernement, ce qui nécessite de sensibiliser les gens.

Nous pouvons utiliser les médias sociaux contre eux-mêmes. Nous pouvons utiliser les médias sociaux pour sensibiliser et rallier le public et élargir l’espace civique en partageant des informations sur les fausses nouvelles, la désinformation et la haine, tout en promouvant des sources d’information fiables et sûres.

Nous pouvons imposer des sanctions contre les mauvais acteurs. Il est essentiel que les gouvernements progressistes et responsables s’expriment publiquement chaque fois que la liberté d’expression est attaquée, qu’ils fassent pression diplomatiquement sur les contrevenants pour qu’ils fassent mieux, et qu’ils punissent les pires contrevenants par des sanctions économiques si nécessaire. Et ces sanctions devraient être prises à l’encontre de représentants spécifiques, et pas seulement à l’encontre des gouvernements.

Empêchez les principaux responsables politiques et représentants de se rendre à l’étranger, saisissez leurs avoirs à l’étranger et voyez à quelle vitesse les choses changent.

Nous poursuivrons le combat pour la liberté de la presse en 2020. C’est un combat qu’on ne peut se permettre de perdre. Le journalisme va de pair avec la démocratie.

 

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