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La direction de la SRC/CBC tombe en disgrâce au comité du Patrimoine

Aujourd’hui, la haute direction de la SRC/CBC était en butte aux attaques de tous les partis politiques pendant la séance du comité fédéral du Patrimoine qui examinait le lock-out de huit semaines. On a accusé les hauts dirigeants d’avoir :

– pris la décision de décréter le lock-out sans informer la ministre de Patrimoine directement, ni par écrit;
– semblé ne pas négocier en bonne foi;
– décrété trop vite le lock-out;
– acheté des annonces publicitaires chères pendant le lock-out;
– interrompu la programmation et privé le public du service;
– et de ne pas avoir commencé les discussions avec le gouvernement en vue de l’allocation parlementaire pour 2006. Soulignons que le fédéral est « déjà en train de distribuer le gâteau » budgétaire.

Charlie Angus, député du NPD, a caractérisé le comportement de la haute direction d’une « approche de cowboys. »

« On n’a aucune confiance en vous autour de la table. Ces députés n’ont pas de compliments pour vous, » Carole Lavallée, députée du Bloc Québécois, a dit à Robert Rabinovitch, président de la Société. Plus tard, elle l’a accusé d’avoir « utilisé des lock-outs afin de gagner le contrôle. »

Malgré plusieurs questions à savoir comment ils allaient améliorer les relations avec les employés, les hauts dirigeants n’ont jamais donné de réponse, ni proposé de plan. « Les membres de la GCM sont-ils vos partenaires ou vos adversaires? » a demandé la députée libérale Sarmite « Sam » Bulte.

Rabinovitch, ainsi que les vice-présidents Richard Stursberg et George Smith, ont parlé de façon aggressive pendant la séance et ont dit que le syndicat partage la responsabilité du cadenas.

« Nous refusons toute responsabilité du lock-out, » a dit le président de la sous-section SRC de la Guilde, Arnold Amber. « La position aggressive de la direction à la table de négo et sa stratégie dès le début de décréter le lock-out ont provoqué le conflit. »

« La direction de la SRC/CBC a insisté qu’un lock-out était nécessaire parce qu’il y aurait eu une grève, » dit Lise Lareau, la présidente nationale de la Guilde. « Elle n’a jamais discuté de la troisième option, soit de négocier une convention équitable sans arrêt de travail. En fait, l’entente que nous avons conclue aurait été possible sans grève ou lock-out. La direction a refusé d’adopter des compromis en ce qui concerne les enjeux les plus importants jusqu’à la dernière fin de semaine du lock-out. »

Rabinovitch a aussi constaté qu’il tenait de bonne source que le syndicat planifiait de déclencher une grève qui aurait pu interrompre la programmation jusqu’au mois de décembre et même jusqu’aux Jeux olympiques de Turin au mois de février prochain. En fait, le syndicat a voté sur un mandat de grève en juillet et, selon la loi fédérale, ce mandat prenait fin le 6 septembre. Un appel à la grève après le début septembre n’était pas dans les cartes.

Lors d’une entrevue avec les médias après la séance, le président du conseil d’administration de la Société, Guy Fournier, a contredit M. Rabinovitch. « On n’a jamais voté sur le lock-out au CA, » a-t-il dit. « On aurait dû tenir un vote officiel. »

Le comité du Patrimoine n’avait pas le temps aujourd’hui de traiter de motions au sujet du lock-out. Le comité a demandé que la direction réponde par écrit aux questions auxquelles les cadres n’ont pas répondu au cours de la séance.

On a aussi demandé un bilan des dépenses et des économies du lock-out après que Stursberg a constaté que la Société n’a rien économisé pendant les huit semaines. Il a prétendu que la Société a utilisé l’argent qu’elle aurait normalement dépensé sur les salaires des employés et les coûts de production pour payer plutôt les coûts reliés à des mesures de sécurité accrues, la programmation de remplacement, le déplacement des cadres vers Toronto, et à une campagne de publicité coûteuse afin de regagner la cote d’écoute après le lock-out.

La Guilde demandera de comparaître elle aussi devant le comité afin d’aider les membres et de corriger les inexactitudes avant qu’ils discutent des motions.

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