Un comité sénatorial qui étudie les défis auxquels faits face CBC/Radio-Canada a repris ses travaux après une brève pause estivale.
La présidente nationale de la Guilde, Carmel Smyth et le président de la sous-section CBC Marc-Philippe Laurin étaient invités à comparaître cette semaine.
Le syndicat a mis l’accent sur les dommages importants causés par les compresssions annoncées récemments, les risques à la programmation locale, la réduction mal avisée de la production documentaire ainsi que l’incapacité pour CBC de remplir son mandat de service public suite aux importantes compressions financières à répétition.
La Guilde a également souligné l’appui en croissance pour le diffuseur public comme le montrent plusieurs récents sondages.
« Ni commerciale, ni étatique, la radiotélévision publique trouve sa raison d’être dans le seul accomplissement du service public.
C’est la radiotélévision du public ; elle s’adresse à chacun en tant que citoyen. Elle encourage l’accès et la participation à la vie publique. Elle développe les connaissances, élargit les horizons et permet à chacun de mieux se comprendre en comprenant le monde et les autres.
Parce qu’elle n’est pas soumise aux impératifs de la rentabilité, la radiodiffusion publique doit faire preuve d’audace et innover, en courant des risques.»
Extrait de la définition de la radiodiffusion publique de l’UNESCO
En outre, la Guilde a demandé au comité d’accepter les recommandations ci-dessous en vue d’un CBC/Radio-Canada fort, indépendant et jouissant d’une stabilité financière.
1. Re-verser à Radio-Canada les 115 millions de dollars dont la Société a été privée au titre du Plan d’action pour la réduction du déficit (PARD).
2. Augmenter le financement de Radio-Canada pour le porter à environ la moitié de la somme moyenne que les autres pays développés consacrent à leur radiodiffuseur public, soit 43,5 $ par habitant et par an au cours des cinq prochaines années,
3. Demander au CRTC d’établir un fonds destiné à la programmation des médias de service public (Radio-Canada, TVO, APTN, Tfo, médias communautaires et médias indépendants) – y compris les nouvelles locales
4. Abroger l’article 17 du projet de loi omnibus C-60 – pour supprimer l’ingérence gouvernementale dans les activités quotidiennes de Radio-Canada.
5. Protéger l’indépendance de CBC/Radio-Canada en mettant en place un mécanisme plus transparent pour le choix du conseil d’administration et du PDG du radiodiffuseur public national.
Lire l’allocution de la Guilde devant le Sénat ici