Aujourd’hui, la Guilde canadienne des médias a déposé une demande auprès du Conseil canadien des relations industrielles pour obtenir le droit de représenter les employés de VICE Canada.
« Une large majorité d’employés de VICE de tout le Canada ont signé une carte d’adhésion syndicale et nous nous réjouissons de les accueillir dans notre syndicat, a déclaré la présidente nationale de la Guilde Carmel Smyth. Nous serons heureux de les aider à faire entendre collectivement leur voix et à négocier le type de conditions de travail et d’avantages sociaux auxquels aspirent les travailleurs des médias numériques en 2016. »
Les employés de l’entreprise médiatique VICE Canada qui souhaitent se syndiquer travaillent dans les services de la rédaction, du marketing et de la production/postproduction et ils ont créé des productions numériques et des émissions de télévision novatrices qui ont contribué à la réussite de VICE au Canada et dans le monde.
Martin O’Hanlon, président du syndicat CWA-SCA Canada, auquel est affilié la Guilde, a dit qu’il s’agissait d’une « journée marquante pour les travailleurs des médias numériques du Canada ».
« Les créateurs et les travailleurs des médias numériques nous ont dit qu’ils voulaient des salaires équitables, des avantages sociaux et des conditions de travail viables, a déclaré Mr O’Hanlon. La décision des employés de Vice Canada de se syndiquer est un premier pas vers de meilleures conditions de vie pour eux-mêmes, ainsi qu’un modèle à suivre pour les autres travailleurs des médias numériques ».
Au cours des prochains jours, le Conseil des relations industrielles organisera un scrutin à bulletins secrets auprès des employés pour confirmer leur droit à se syndiquer.
VICE Canada se joint à un nombre croissant d’entreprises de médias numériques dont les employés se sont syndiqués, notamment le Huffington Post, Gawker, Salon et le service en ligne du Guardian. Fondé à Montréal, le groupe de presse VICE Media a maintenant son siège social à Brooklyn, dans la ville de New York. Au Canada, il a des bureaux à Toronto, Montréal et Vancouver.
Pour plus de renseignements, visitez http://cmg.ca/vice (site en anglais)
La Guilde canadienne des médias représente 6 000 journalistes, animateurs, réalisateurs, techniciens, vidéastes, rédacteurs en chef, médiathécaires, programmeurs, agents commerciaux, agents administratifs et pigistes.
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Un syndicat pour VICE : faits saillants
-Lancé à Montréal en 1994 sous forme de magazine, VICE, qui a maintenant son siège social à Brooklyn, dans la ville de New York, se qualifie de « première entreprise médiatique au monde pour la jeunesse ».
-L’entreprise possède un réseau international de chaînes numériques, un studio de télévision et un studio de cinéma, un magazine, une maison de disques et une division Livres. En 2014, elle a lancé le site d’information VICE News.
-Revenu : 915 millions USD; actif : 2,5 milliards USD; 20 % des parts détenues par A & E.
-En 2015, VICE s’est associé à Rogers pour lancer VICE Studio Canada; en février 2016, VICE a lancé sa chaîne télévisée thématique VICELAND au Canada.
-VICE est implanté dans 35 pays, dont le Canada, avec des bureaux à Toronto, Montréal et Vancouver.
-En 2015, les employés de la rédaction des États-Unis ont adhéré à la Writers Guild of America, East, et les employés du Royaume-Uni viennent de demander à être représentés par le syndicat National Union of Journalists.
-Aux États-Unis, les employés de VICE, syndiqués de fraîche date, viennent de négocier une augmentation de salaire de 29 %.
-Questions qui revêtent une importance particulière pour les employés canadiens demandant à être représentés par la Guilde : salaires équitables, heures régulières et supplémentaires viables, règles d’éthique journalistique claires et droits des contractuels.
-Accréditation syndicale : la GCM, qui a déposé une demande auprès du Conseil canadien des relations industrielles (CCRI), devait démontrer qu’un minimum de 40 % des employés de l’unité de négociation proposée pour le Canada avaient signé une carte demandant leur adhésion au syndicat. Le seuil des 40 % ayant été atteint, le CCRI tiendra un scrutin auprès des employés dans les 12 jours à venir.