Lors d’une assemblée avec les employés de la CBC mercredi dernier, on a posé plusieurs questions au vice président Richard Stursberg au sujet de l’impartition. Celui-ci n’a amené aucune garantie que la CBC ne procédera pas à d’autres projets d’impartition. Cependant, Stursberg a laissé la porte ouverte à un nouvel examen du projet actuel de mise en impartition des fonctions de promotion des émissions de langue anglaise.
« Si le dossier commercial (sur l’impartition) avait des défauts, il faudrait le réexaminer. Nous serions idiots de ne pas le réexaminer, » a-t-il dit à son auditoire composé de quelques centaines d’employés en provenance de partout au pays.
La Guilde canadienne des médias demande que Stursberg réexamine le projet. Et il faut le faire dès maintenant. Aujourd’hui et demain, le service des communications de la CBC prendra rendez-vous avec des soumissionnaires du secteur privé afin de conclure une entente.
Voici les quatre défauts les plus importants du dossier commercial :
1. On n’a pas comparé les coûts directs de garder la promotion des émissions au sein de la Société avec la mise en impartition de ces mêmes fonctions. La CBC veut dorénavant moins de promotion. D’accord. Mais les dirigeants de la CBC ont avoué qu’ils n’ont pas évalué les coûts de faire ce travail réduit au sein de la CBC. La Guilde aimerait avoir l’occasion de soumettre un plan qui permettrait de faire ce travail de façon rentable à l’interne.
2. On n’a pas évalué la perte de flexibilité, de connaissances et de bonnes relations avec les journalistes qui résulterait du licenciement des 34 employés affectés.
3. La prévision des 864 000 $ économisés par année n’inclut pas l’augmentation des coûts d’impartition dans les années à venir, une fois que les habiletés internes soient disparues. Une étude récente de Deloitte Consulting indique que le plus grand risque d’un politique l’impartition est la sous-estimation des coûts.
4. Avec tout le respect que l’on doit à Stursberg, il n’avait pas raison lors de l’assemblée lorsqu’il a suggéré que l’impartition des fonctions de promotion n’était pas plus compliquée que de commander des sandwichs! Il s’agit d’un service et non d’un produit. Deloitte Consulting a fait remarquer que l’impartition des services est plus compliquée que l’achat de marchandises de fournisseurs externes. Les entreprises à l’échelle internationale signalent plus de problèmes avec l’impartition lorsqu’un service entre en jeu.
Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec la Guilde (guild@interlog.com) au 416-591-5333 ou au 1-800-465-4149.