La GCM ajoute sa condamnation à l’indignation générale suite à la déclaration de culpabilité non fondée de l’Égypte envers le journaliste Mohamed Fahmy et ses collègues. Dans les faits, les trois journalistes qui travaillent pour Al Jazeera sont simplement reconnus coupables d’avoir fait du journalisme, du journalisme courageux.
La condamnation de sept à 10 ans pour « aide aux terroristes » est une autre triste indication qu’un travail qui devrait être respecté et protégé est devenu de plus en plus dangereux dans de nombreuses parties du monde; des dizaines de journalistes sont tués, arrêtés ou emprisonnés chaque année juste parce qu’une « puissante force politique » refuse que l’information parvienne jusqu’à l’extérieur.
Cette condemnation envoie un message clair à tout le monde en Égypte : celui de ne pas parler. Jamais.
En cette ère de la surcharge d’information, nous comptons sur les journalistes, plus que jamais, car il y a tellement de choses qui se passent, et nous avons besoin des journalistes pour faire leur travail de collecte d’information, rendant ce qui est factual et objectif sur la base de sources confirmées. L’honorable tradition d’exposer l’injustice et de reconnaître les faits ne devrait pas signifier le sacrifice de la liberté personnelle, ou une condamnation à mort. Je suis donc troublée de voir que le gouvernement canadien n’a pas fait davantage pour résoudre ce scandale. Quelle occasion ratée pour notre ministre des Affaires étrangères John Baird ! Nous attendions de lui qu’il se rallie plus fermement à la cause de Fahmy contre ce « procès » et qu’il demande justice pour un Canadien. Je m’attendais à plus de la part d’Ottawa. Étant donné le rôle crucial de l’information dans le maintien de la démocratie, et le message clair que ce simulacre de procès envoie aux journalistes et correspondants étrangers en particulier. Je pense que nous devons trouver plus de moyens de s’assurer que les journalistes aient davantage de protection, pas moins.
Vingt-huit journalistes ont été tués cette année seulement. Il y a 167 journalistes emprisonnés dans le monde aujourd’hui, la Chine, la Syrie et l’Érythrée sont les pires, avec l’Égypte classée 159 sur 180 pour la liberté de la presse selon Reporters sans frontières.
Alors, luttons pour une grâce présidentielle pour Fahmy et pressons notre gouvernement d’agir et de tout faire pour la libération de Fahmy.