À titre de syndicat représentant les sept grévistes de Saint John, nous sommes très déçus de voir que l’employeur, Maritime Broadcasting System (MBS), une société propriétaire de 24 stations de radio partout dans les Maritimes, a décidé de recourir à des déclarations antisyndicales non fondées, incorrectes et virulentes sur son site Web, au lieu de s’attacher à régler le différend qui l’oppose à ses employés en grève depuis plus de six mois.
La société prétend que nous n’avons apporté aucune modification à nos revendications initiales alors qu’elle aurait bonifié son offre, ce qui est faux. Si la société a véritablement une nouvelle offre salariale à proposer, nous aimerions la voir, mais pour le moment, la seule offre dont nous sommes au courant est celle présentée il y a de nombreux mois. Pour notre part, nous avons modifié nos propositions initiales, notamment nos demandes salariales, pour tenter de trouver un compromis mais la société reste cantonnée dans une position extrêmement rigide, espérant sans doute que nous finirons par abandonner la partie.
Bien entendu, nous sommes prêts à revenir à la table de négociation à n’importe quel moment pour prendre part à des discussions sérieuses visant à mettre fin à la grève par la négociation d’une entente collective équitable.
Les déclarations de la société selon lesquelles nous nous serions opposés au renouvellement des licences des stations de radio est tout aussi fausse. Nous avons demandé des conditions de licences visant à faire en sorte que le marché local soit desservi adéquatement, par exemple en veillant à ce que ce soient de véritables journalistes à Saint John qui couvrent des événements locaux, au lieu de générer et de produire toutes les nouvelles à l’extérieur du marché comme le fait actuellement la société. Nous sommes d’avis qu’une programmation locale de qualité, que ce soit à la radio ou à la télévision, est importante pour toutes les collectivités, un principe que nous défendons et promouvons depuis bien des années.
Nos membres à Saint John étaient assujettis à des conditions de travail révoltantes et gagnaient à peine le salaire minimal, et nous saluons leur détermination et leur ténacité. Nous sommes également heureux de voir à quel point la situation des sept grévistes de Saint John retient l’attention partout au pays, rappelant à bien des gens le droit à des conditions de travail descentes et à un salaire vital.
Martin O’Hanlon
Directeur, CWA/SCA Canada
Carmel Smyth
Présidente, GCM