À quelques jours de la possibilité d’une grève ou d’un lock-out, le comité de négociation de la Société déclare ne pas être disposé à accepter de compromis. Il est maintenant malheureusement évident que la direction de la SRC/CBC est prête à risquer l’avenir de la diffusion publique de façon à avoir raison.
La direction refuse de revoir sa position de permettre l’embauche de classifications entières d’employés en vertu de contrats à court terme. Et elle refuse maintenant de discuter de cette question à moins que la Guilde accepte cette condition – ce que le syndicat a maintes fois refusé de faire. L’avenir de nombreuses carrières, de régimes de pension, d’avantages sociaux et de conditions de travail décentes est en jeu, de même que l’indépendance journalistique et de création.
Nous avons maintes fois tenté de satisfaire à ces demandes en vue d’une plus grande flexibilité. Nous avons présenté à la Société une proposition détaillée qui lui aurait permis de disposer d’une plus grande flexibilité d’exploitation (cliquez ici pour lire le texte présenté), tout en simplifiant et améliorant l’éventail actuel d’employés permanents et non permanents.
La Société soutient que ce n’est pas suffisant. Elle exige la capitulation totale. Comme l’a dit le négociateur en chef de la Société : « Nous ne reculerons pas d’un seul pouce. Nous avons un mandat, et ce mandat est très clair. Nous avons besoin de flexibilité. Nous nous rendons compte jusqu’ou cela (notre position) risque de nous mener, et nous sommes prêts à faire face aux conséquences. » Une telle déclaration est à tout le moins cavalière, provocatrice et imprudente.
Plus tôt aujourd’hui, nous avons déposé une plainte de négociation de mauvaise foi auprès du Conseil canadien des relations industrielles. La plainte est basée sur le dépôt, par la Société, d’un document de 200 pages à peine quelques jours avant la date de l’échéance. Ce document contient de nouvelles clauses et des propositions révisées, remet en question des clauses déjà convenues et ce, sans identifier ou expliquer aucun des changements.
La direction de la SRC/CBC prétend ne pas vouloir d’un arrêt de travail. Ce sont là des paroles creuses qui, à notre avis, devront être jugées en fonction des gestes que posera la direction au cours des prochains jours. Plusieurs autres questions importantes sont toujours non résolues. N’oubliez pas que les principales questions en litige découlent d’exigences de la Société et non pas de propositions de la Guilde. Le style de négociation par intimidation que pratique la direction, ainsi que son approche à l’emporte pièce, mettent en péril la possibilité d’une entente négociée et, s’ils se poursuivent, infligeront des dommages à long terme à la programmation de la SRC/CBC et à sa crédibilité.
La Guilde a l’intention de demeurer à la table de négociation en vue de parvenir à une entente juste, mais ne peut et ne va pas accepter de stratagème qui mette en péril l’avenir de nos membres et de la SRC/CBC.
Votre comité de négociation:
Arnold Amber, Toronto
Pierre Claveau, Vancouver
Brendan Elliott, Charlottetown
Percy Hatfield, Windsor
Joe Hill, Toronto
Wendy Hunt, Toronto
Gerry Jones, Regina
Barbara Saxberg, Toronto
Lee Siemon, Toronto
Chris Turner, Fredericton
Rick Warren, Vancouver
Dan Oldfield, premier agent administratif, GCM