Nous vous avons déjà demandé de juger la Société par ces gestes et non par ces paroles. À peine quelques heures après avoir dit qu’elle ne veut pas un arrêt de travail, la direction nous a avisés qu’elle décrétera un lock-out le lundi 15 août à 00h01 (heure de l’Est) si nous ne parvenons pas à un accord. Elle a émis cette menace avant même de discuter de sa dernière offre. Nous avons répondu que les moyens de pression n’aideront pas à conclure une entente, et que les négociations honnêtes, sans ultimatums, sont le chemin à suivre.
L’ « OFFRE GLOBALE » N’EST PAS UN PANACÉE
L’offre globale présentée aujourd’hui par la Société est tout simplement une tentative de soudoyer les employés en utilisant leur propre argent. Elle ne règle pas les enjeux importants relatifs à l’embauche de nouveaux employés et aux réductions d’effectif.
L’ARGENT
La Société a proposé des augmentations salariales de 2% par an jusqu’au mois d’août 2007, à compter de la ratification de l’entente. Le Conseil du trésor a déjà donné plus d’argent que cela à la Société par anticipation d’augmentations salariales. De plus, l’augmentation offerte pour les 18 premiers mois ne serait pas ajoutée à votre salaire de base mais serait payée sous forme d’une somme forfaitaire. Cela veut dire que vous ne jouirez pas de l’effet composé d’une vraie augmentation salariale. L’avantage serait également réduit en ce qui concerne les heures supplémentaires, le régime de retraite et l’assurance-vie.
La Société propose aussi de dépenser 17 million de dollars pour mettre en vigueur les recommandations du comité sur l’évaluation des postes et pour des versements rétroactifs. Rappelons qu’il s’agit de votre argent. Depuis presque sept ans, les employés contribuent 1% de leur salaire à un fonds pour financer ces modifications salariales. La Société n’a pas encore contribué un sou.
UN « ENGAGEMENT » ENVERS LES EMPLOYÉS PERMANENTS
Dans la proposition de la Société, il ne s’agit pas d’un vrai engagement envers les employés permanents. L’employeur n’a pas actuellement le droit de changer de façon unilatérale le statut d’un employé. Sa proposition n’ajoute rien. De plus, il manque un engagement envers l’embauche d’employés permanents à l’avenir. Il n’y a pas non plus de limitation sur l’utilisation des employés temporaires. En fait, la seule référence aux employés permanents dans l’article proposé se trouve dans la section relative à cet « engagement. »
La direction veut aussi limiter les droits de supplantation et de réaffectation lors d’une réduction d’effectif. L’employé touché ne pourrait rester à l’emploi de la Société que dans la composante (radio, télé, Inernet) où il travaillait déjà, peu importe son expérience préalable. En même temps, la direction veut des droits élargis relatifs à l’affectation des employés, qui pourraient se voir obligés de travailler dans plusieurs composantes, dans plusieurs langues et dans plusieurs classifications.
AVANCEMENT TEMPORAIRE ET RAPPEL AU TRAVAIL
La Société a révisé sa proposition au sujet du rappel au travail. Elle offre une pause minimum de 10 heures entre les quarts de travail, ce qui est inférieur à la disposition actuelle pour les deux tiers des membres de la Guilde. Il y a cependant des progrès en ce qui concerne les avancements temporaires : la direction propose maintenant une prime de 20 dollars, qui serait payée dès le permier jour de l’affectation.
ET MAINTENANT À LA TABLE DES NÉGOS…
La Société nous a dit qu’elle ne veut pas une grève ou un lock-out. Cependant, elle dit que le 15 août représente une vraie date butoir. Il nous reste beaucoup de travail à faire avant de conclure une entente. La proposition de la Société ne représente pas une base d’entente; néanmoins, nous sommes prêts à continuer les pourparlers pour éviter un arrêt de travail.
Lors de rondes antérieurs de négociations, nous avons reçu jusqu’à six offres « globales » ou « finales. » Chaque fois, l’entente finale était bien supérieure aux offres.
QUE SE PASSE-T-IL MAINTENANT POUR VOUS ?
Il s’agit simplement d’un avis d’un lock-out potentiel le 15 août. Jusqu’au début d’un lock-out, continuez à travailler comme d’habitude. Si vous quittez votre lieu de travail et ne prévoyez pas revenir avant lundi matin, apportez vos effets personnels avec vous. Remplissez votre carte de temps avant de partir, afin de recevoir votre paie pour votre travail de cette semaine.
Même si la Société a donné un préavis, un lock-out ou une grève ne sont pas inévitables. Il est possible que les pourparlers se poursuivront au-delà du délai de 72 heures. Nous vous tiendrons au courant. Pour les derniers renseignements, composer la ligne d’informations spéciale de la Guilde au 1-888-591-9129 ou visitez notre site Web au http://www.cmg.ca/cbcbranchnegsupdatesFRn.asp.
Si la direction décrète un lock-out, elle barrera probablement les portes des édifices de la SRC/CBC et vous remarquerez plus de forces sécuritaires. Si vous êtes dehors, cherchez les officiers de la Guilde. Si vous êtes au travail, la direction vous demandera probablement de quitter le lieu de travail immédiatement. Apportez vos effets personnels avec vous. Demandez des renseignements des officiers de la Guilde dans votre localité.
Si la Guilde déclenche une grève, nous communiquerons directement avec vous, par téléphone, par courriel ou en personne. Si un membre de la direction vous dit que le syndicat a déclenché une grève, restez au travail et demandez des renseignements auprès de la Guilde.
Rappelez-vous que l’unité fait la force. Veillons tous à notre sécurité pendant cette période difficile.
Vous pouvez nous rejoindre (guild@interlog.com) au 1-800-465-4149 ou au 416-591-5333.
Votre comité de négociation:
Arnold Amber, Toronto
Pierre Claveau, Vancouver
Brendan Elliott, Charlottetown
Percy Hatfield, Windsor
Joe Hill, Toronto
Wendy Hunt, Toronto
Gerry Jones, Regina
Barbara Saxberg, Toronto
Lee Siemon, Toronto
Chris Turner, Fredericton
Rick Warren, Vancouver
Dan Oldfield, premier agent administratif, GCM