La Guilde est déçue de voir que le CRTC a annoncé des changements importants dans le paysage télévisuel canadien qui excluent le service des nouvelles du diffuseur public de l’offre de service de base, mais offre l’option d’inclure les chaînes américaines sans coût additionnel. Les changements annoncés dans leur ensemble pourraient avoir des effets significatifs sur ce que les Canadiens regardent et sur l’industrie de la radiodiffusion dans son ensemble.
La petite offre de service de base semble donner aux Canadiens, peu importe leur revenu, l’accès aux nouvelles et informations, une mesure que la Guilde a défendu. Cependant, en excluant les deux importants services publics canadiens de nouvelles en anglais et en français, le CRTC rend un mauvais service aux Canadiens. RDI n’est pas offert sur le marché français dans le service de base, et CBCNN n’est pas offert sur le marché anglais dans le service de base, un revirement décevant de la part du CRTC qui par le passé avait encouragé une plus large distribution du service de nouvelles 24 h du diffuseur public.
« Si le petit service de base comprend les chaînes canadiennes comme Radio-Canada et d’autres chaînes locales, les radiodiffuseurs éducatifs provinciaux, le réseau de télévision des peuples autochtones (APTN), les réseaux RDI et CBCNN dans les communautés de langue en situation minoritaire, cela ne suffit pas, a déclaré Carmel Smyth, présidente nationale de la Guilde canadienne des médias. Nous estimons que dans un univers médiatique 24 heures, les Canadiens ont le droit d’avoir accès à des informations essentielles de services de nouvelles canadiens ». Mme Smyth a ajouté que la décision était particulièrement troublante étant donné que les chaînes américaines peuvent, elles, être ajoutées sans coûts additionnels.
Mme Smyth a ajouté par ailleurs qu’elle a de sérieuses préoccupations concernant d’autres décisions de Parlons Télé. « Il sera important de surveiller de près les répercussions des nouvelles règles, l’impact sur les travailleurs indépendants et pigistes, et quels emplois sont perdus ». La Guilde est également déçue que le CRTC ait raté une occasion de discuter de financement accru pour la création de contenu canadien. « Nous sommes préoccupés par les conséquences potentielles de décisions comme l’élimination des règles visant le contenu canadien pendant la journée, l’abandon de protections de genre, et l’occasion manquée d’exiger que les nouveaux services comme Netflix fassent une contribution au contenu canadien. À notre avis, ces mesures affaiblissent le système de radiodiffusion pout tout le monde, pourraient faire mal aux plus petites chaînes, réduisent la gamme d’histoires et de programmation canadiennes disponibles, et ont un impact négatif sur les emplois dans le secteur ».
La Guide a proposé que le CRTC crée un Fonds destiné aux médias du service public pour obliger les distributeurs à contribuer au soutien de la programmation locale dont les nouvelles, les diffuseurs provinciaux et communautaires ainsi qu’à une programmation novatrice et diversifiée sur toutes les plateformes.
Voici quelques points saillants de récentes décisions Parlons Télé :
Un petit service de base
Ce service comprendra toutes les stations locales et régionales ainsi que CPAC, APTN, les diffuseurs provinciaux et communautaires ainsi que RDI dans les communautés de langue anglaise en situation minoritaire et CBCNN dans les communautés francophones. Dans les régions sans diffuseurs provinciaux, les fournisseurs offriront une chaîne d’une autre province. Les grandes chaînes américaines peuvent être ajoutées sans coût additionnel.
Le coût est de 25 $ par mois au maximum et le changement entre en vigueur d’ici un an (mars 2016).
Choix
Les Canadiens peuvent acheter des chaînes additionnelles soit individuellement ou en petits forfaits, dont des services par thèmes comme les sports. Les fournisseurs doivent offrir plus de chaînes canadiennes que non canadiennes.
Exigences pour les services de nouvelles renforcées
Le CRTC a annoncé des mesures encourageantes pour les services de nouvelles. Le Conseil oblige ces services à se conformer à des codes d’éthique journalistique; à investir dans la collecte d’information avec des nouveaux bureaux dans au moins trois régions en plus du lieu des installations centrales; à tirer 95% de la programmation des catégories des nouvelles; et à se doter de capacités de couvrir des événements internationaux d’un point de vue canadien. La Guilde ainsi que d’autres intervenants aux audiences Parlons Télé avaient défendu ce renforcement des services de nouvelles. Nous attendons les détails dans le document des politiques.