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Le film Gladiateur inspire un programme d’avantages sociaux pour les pigistes

Beaucoup d’écrivains réputés d’expérience et de gens qui évoluent dans le domaine de la création ont de la difficulté à payer leur loyer, encore moins leurs ordonnances et leurs soins dentaires. Contrairement à l’image hollywoodienne que les gens se font des artistes, la réalité est plutôt que nos budgets sont habituellement serrés.
Des soins de santé inadéquats sont un des résultats de cette situation financière précaire. Les rédacteurs indépendants, les pigistes du domaine des médias, les réviseurs, les traducteurs et autres ont rarement les moyens de se permettre des programmes d’avantages sociaux que la plupart des employés salariés tiennent pour acquis. La directrice de l’Association of Canadian Publisher, Carolyn Wood, appelle cette situation le « Grand gouffre. »

« Soit que vous avez un emploi stable avec des avantages sociaux, soit que vous êtes un pigiste qui œuvre sans filet de sécurité », dit madame Wood.

En 2005, quelque 3 000 auteurs canadiens, ou 11% des 27 500 individus qui se considèrent comme rédacteurs indépendants ou salariés, ont déclaré n’avoir rien gagné de leur travail de rédaction. En 2006, environ 40% des rédacteurs pigistes ont déclaré des revenus de moins de 10 000 dollars.

Après avoir visionné Gladiateur, un film où beaucoup de personnages périssent par l’épée, j’ai eu l’inspiration de passer à l’action. Il y a une scène dans laquelle les gladiateurs sont entourés et semblent certains de mourir. Mais ceux-ci s’accroupissent, mettent leurs boucliers ensemble et finissent par avoir raison de leurs assaillants. Je me suis dit que l’on pourrait s’unir et accomplir quelque chose d’important en se donnant accès à un programme d’avantages sociaux.

J’ai mis l’idée à l’essai en 2007 alors que j’étais présidente de la Writer’s Union of Canada, une organisation fondée en 1973. J’ai organisé une série de dégustations de vins et fromages afin de discuter des préoccupations des jeunes écrivains. Le manque de programmes abordables d’avantages sociaux est rapidement devenu la principale préoccupation des rédacteurs de tout âge. D’autres rencontres avec les dirigeants d’organisations du domaine de l’édition ont confirmé qu’il y avait un besoin urgent d’assurances pour les rédacteurs de périodiques, les poètes, les rédacteurs en chef, les agents, les éditeurs, les artistes et les autres travailleurs du milieu.

Je me demande combien d’entre vous savez que les travailleurs du domaine culturel contribuent plus au produit intérieur brut que l’industrie du pétrole et du gaz ? Pour cette raison, j’ai d’abord envisagé de demander de l’aide au gouvernement fédéral pour mettre sur pied un programme sans superflu d’assurances. Ensuite, le gagnant de deux Prix du Gouverneur général du Canada, Nino Ricci, m’a parlé de l’existence du ACTRA Fraternal Benefit Society. L’AFBS est depuis 30 ans l’assureur et le fiduciaire des comédiens et des scénaristes de langue anglaise.

J’ai rencontré le chef de la direction, Robert Underwood. Il a accueilli avec enthousiasme l’idée que l’AFBS mette sur pied un programme d’assurances pour la Writers’ Coalition. Cette coalition a débuté avec 13 organisations membres qui offraient des avantages sociaux à seulement 4 000 écrivains et artistes canadiens. Depuis que notre régime d’avantages sociaux a été lancé en novembre 2009, il a pris de l’ampleur et il procure une couverture à la plupart des membres de la communauté artistique. La Writers’ Coalition est maintenant composée de 30 organisations membres qui offre une couverture à plus de 28 000 rédacteurs, musiciens et artistes. Et cette coalition ne cesse de grandir.

La GCM est un des membres les plus récents de cette coalition. Les membres qui ne sont pas ou qui ne sont plus couverts par le régime d’assurances d’un employeur, comme des pigistes, des employés occasionnels ou des retraités, ont le choix de se joindre au programme.

Un des aspects les plus intéressants de ce programme est son coût. Étant donné que l’AFBS est une organisation sans but lucratif, ses taux de prime n’incluent pas de marge de profit intégrée comme chez un assureur commercial. Les primes d’assurance mensuelles sont plus abordables que ce qu’offrent les assureurs commerciaux.

Ce nouveau programme ne requiert pas d’examen médical, ce qui fait que les individus avec des problèmes de santé préexistants pourront aussi se jouir d’une protection. Vous recevez également une carte santé pour que vos réclamations puissent être traitées sur place à la pharmacie ou chez le dentiste.

Ce programme couvre les médicaments sur ordonnance, les soins de santé et les soins dentaires. Et la couverture augmente après la première et deuxième année. Les conjoints et les enfants à charge peuvent être assurés dans le cadre de ce programme.

Vous pouvez aussi vous procurer de l’assurance habitation, automobile ou pour une petite entreprise séparément (ou avec des assurances médicaments et dentaires). Les rédacteurs assurent leur maison et leur voiture alors pourquoi ne pas assurer leur santé ? Allez voir le site Web au www.writerscoalition.com (en anglais seulement) et inscrivez-vous.

Susan Swan est l’ancienne présidente de la Writers’ Union of Canada. Elle est aussi l’auteure de The Wives of Bath et What Casanova Told Me.

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