Deux dirigeants du syndicat des médias ont reçu l’engagement du ministre du Patrimoine Steven Guilbeault qu’il fera tout son possible pour aider l’industrie de l’information à surmonter une crise financière aggravée par la pandémie.
Martin O’Hanlon, président de SCA Canada, et Kim Trynacity, présidente de la sous-section Radio-Canada à la plus grande section locale de SCA Canada, la Guilde canadienne des médias, ont présenté les arguments en faveur d’un financement urgent des entreprises de presse et d’une aide spéciale pour le diffuseur public lors d’une réunion Zoom de 40 minutes.
« C’était un plaisir de parler avec M. Guilbeault. Il comprend parfaitement la crise à laquelle est confrontée l’industrie de l’information et s’est engagé à faire tout son possible pour aider », confirme M. O’Hanlon.
« Nous sommes impatients de poursuivre notre dialogue avec le ministre, de voir des fonds versés aux entreprises de presse dès cet été, ainsi que la mise en place de mesures pour remédier à la précarité des travailleurs et favoriser une plus grande diversité à Radio-Canada, sans oublier des lois obligeant Facebook et Google à partager les revenus publicitaires avec les fournisseurs de contenu canadiens ».
M. O’Hanlon a indiqué que le syndicat avait demandé à M. Guilbeault d’accélérer l’accès au fonds de soutien au journalisme de 595 millions $ parce que « nous avons désespérément besoin de ces fonds dans les entreprises de presse cet été pour éviter d’autres licenciements et réductions de coûts ».
M. O’Hanlon a également indiqué au ministre que « nous avons besoin d’une aide spécifique et rapide pour La Presse canadienne, en particulier pendant la pandémie, étant donné son rôle indispensable de fournisseur d’informations fiables et impartiales pour les autres médias partout au pays ».
M. Guilbeault a répété qu’il soutient des lois visant à forcer les géants du Web tels Facebook et Google à partager leurs revenus avec les fournisseurs de contenu, et a souligné que ce qu’il proposera, probablement cet automne, n’est pas une taxe.
Mme Trynacity a appelé à un financement ciblé pour Radio-Canada afin qu’au moins 50 % de ses travailleurs temporaires et précaires deviennent des employés permanents à plein temps. Cela augmenterait considérablement le pourcentage de travailleurs racisés et d’autres groupes sous-représentés, contribuerait à réparer la culture au lieu de travail à Radio-Canada tout en rendant le diffuseur public national plus représentatif des collectivités auxquelles s’adressent ses services, et qu’il couvre.
Elle a également demandé au ministre de veiller à ce que Radio-Canada rétablisse intégralement les bulletins d’information télévisés locaux, améliore la couverture de l’actualité locale, et fasse en sorte que tout financement soit assujetti à l’exigence de ne pas supprimer des emplois.