Après des mois passés à presser les politiciens de faire connaître publiquement leur position au sujet de Radio-Canada/CBC, surtout à savoir s’ils appuient un financement accru et une indépendance garantie, nous étions heureux d’entendre Stéphane Dion à ce sujet cette semaine à l’émission The Sunday Edition with Michael Enright parlant de la valeur du diffuseur public national.
Faisant écho aux commentaires du chef Libéral Justin Trudeau – qui a dit clairement il y a quelques mois qu’il s’engage à augmenter le financement de Radio-Canada/CBC – M. Dion a parlé de son appréciation des avantages culturels, dont la programmation bilingue et la couverture de l’actualité internationale fournis par Radio-Canada. Décrivant son soutien ferme sur le plan philosophique du principe d’un diffuseur public indépendant, M. Dion a souligné que dans le contexte actuel où un petit groupe de personnes contrôle de plus en plus presque tous les médias, le rôle d’un diffuseur public qui n’est pas soumis aux impératifs commerciaux est crucial. Il a suggéré que des investissements publics sont nécessaires pour protéger le vaste mandat de Radio-Canada/CBC et pour l’aider à s’adapter aux changements technologiques; il a mis en évidence l’impact économique du financement des institutions culturelles, rappelant que l’argent dépensé en appui aux arts et culture génère dix fois la valeur en retombées avantages économiques positives.
Pour toutes ces raisons, M. Dion a parlé d’un financement stable pluriannuel, à l’instar du plan de 5 ans de la BBC, et de la nécessité de transformer la manière dont le président et le conseil d’administration de Radio-Canada/CBC sont sélectionnés afin que ce ne soit pas par voie de nominations du bureau du premier ministre, mais bien par le biais d’un processus non partisan.
À la question précise de savoir si les Libéraux donneraient plus d’argent à Radio-Canada/CBC, Dion a dit qu’un gouvernement Libéral annulerait au moins les compressions récentes, et a indiqué qu’il y aurait lieu de faire davantage. À l’heure actuelle, les Canadiens financent Radio-Canada avec l’équivalant de 29 $ par an pour le mandat de programmation massive de du diffuseur public national. La Guilde encourage les politiciens à augmenter ce financement pour atteindre 43,5 $, un niveau de financement parmi les plus bas à l’échelle mondiale pour un diffuseur public.
Nous avons apprécié l’engagement de M. Dion et nous nous attendons à avor plus de détails – de la part de M. Dion et du chef Libéral Justin Trudeau – dans leurs plateformes avant les élections.
Carmel,
Carmel Smyth
Présidente nationale, La Guilde