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Le remaniement urbain de Toronto cache des éléments historiques

TinaPar Tina Todaro

Le festival Mayworks, en collaboration avec le programme « Jane’s Walk » a fait revivre des moments historiques le 4 mai dernier, en évoquant les contributions de ceux qui ont créé des possibilités dans notre ville lors d’une période de développement économique.

« Le tour guidé sur l’histoire des femmes travaillistes est le premier à ne pas suivre la route normale de la carte », dit J.P. Hornick, directeur de l’École des études sur le travail au collège George Brown et guide du tour. « Il est primordial de faire comprendre ces éléments historiques, surtout en ce moment, lorsque les travailleurs subissent des attaques sur plusieurs fronts. »

L’événement s’inscrit dans le cadre du 29e festival Mayworks sur les travailleurs et les arts, qui est commandité en partie par l’École des études sur le travail. On offre différents tours guidés depuis 2010.

« Nous offrons trois tours pédestres, l’un dans les rues Front et King – soit le vieux Toronto – un autre dans la rue Spadina et un autre vers le centre-ville », dit Maureen Hynes, interprète, poête et professeur de création littéraire à l’Université de Toronto.

Au cours du tour sur l’histoire du travail féminin, les participants ont passé une heure et demie à parcourir l’histoire cachée derrière les murs des commerces de la rue Spadina entre College et Richmond.

Hornick estime que « Je trouve que les gens adore ces visites ». La participante Stephanie Thomas est d’accord : « Je m’intéresse à l’histoire de Toronto, et il n’arrive pas souvent de pouvoir en apprendre plus au sujet de l’histoire des femmes ».

Une histoire souvent cachée, selon Hynes, qui dit que nous avons tendance à oublier l’activisme et les gains accomplis par les Torontois depuis la disparition de l’industrie du vêtement.

Ce quartier abritait de nombreuses fabriques ainsi que les gens qui y travaillaient; de nos jours il en reste très peu.

Tel que décrit sur la page Facebook consacré à l’événement, la visite guidée passe en revue les luttes, les gains et les pertes des femmes dans les mouvements féministes et travaillistes, des années 1850 jusqu’au présent, le tout inspiré par l’écrivaine Jane Jacobs.

Jacobs estimait que les quartiers urbains toujours croissants, ainsi que l’aspect imprévisible de la ville, représentent sa vraie nature, et que le remaniement urbain nuit à son atmosphère naturelle eet accueillante.

« On ne peut garder beaucoup d’espoir pour le future si on ne sait pas ce que les gens ont accompli par le passé », dit Hynes, qui s’inspire de l’exemple de Jacobs sur la revitalisation des quartiers et communautés en difficulté.

Le tour pédestre est basé sur le principe de l’importance des contributions des résidents dans le développement urbain, et aide à familiariser les gens avec les quartiers et l’importance de faire revivre les éléments historiques de la ville.

Pour le moment c’est un rêve. « J’aimerais un jour voir à Toronto une archive de tous les mouvements et regroupements de justice social qui ont produit des changements », dit Hornick.

Le public peut maintenant en apprendre plus sur cette histoire riche, non seulement par le biais de ces visites guidées, mais également en utilisant une nouvelle application numérique.

L’appli TXTile City utilise des éléments littéraires et multimédia pour permettre aux utilisateurs d’explorer l’histoire de la ville en utilisant leur téléphone intelligent. Le site officiel dit que l’appli « fait revivre la ville, utilisant des histoires et des mémoires qui démontrent le ròle important que l’industrie du vêtement a joué dans la création du paysage urbain de la ville de Toronto. »

En commémorant les gens derrière la lutte, Hynes espère que ces visittes guidées aideront les gens à continuer à protéger les droits de ces travailleurs avec vigueur.

Tina Todaro est étudiante au collège George Brown; cette année elle s’est vu décerner le prix de Journaliste de l’Année pour reconnaître son travail au journal étudiant The Dialog. Elle participe également au gouvernement étudiant et fait du bénévolat dans le domaine de la santé mentale. Tina est membre associé de SCA/CWA Canada.

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