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Le Service du Nord de la SRC au coeur du Nunavut depuis 10 ans

Lors du lockout de 2005, il y avait parfois deux personnes du Service du Nord sur le piquet de grève. Mais l’absence de Radio-Canada Nord a semblé avoir un bien plus grand impact que dans les grandes villes où il y avait de plus grands piquets de grève.

La ligne de piquetage à Rankin Inlet en août 2005.

Les auditeurs et les téléspectateurs ont confirmé lors de ce lockout que les employés du Service du Nord étaient vitaux à la vie au Nunavut. Ce territoire célèbre cette année son dixième anniversaire. Ce service est encore plus crucial pour la diffusion en langue inuktitut. Pendant le lockout, les aînés inuits qui ne parlent pas l’anglais ont été soudainement coupés du monde extérieur. Ils nous ont dit qu’ils n’avaient aucune idée de ce qui se passait étant donné que Le Service du Nord / Nunavut ne diffusait pas.

Les membres de la GCM ont vécu des moments difficiles. Ce fut encore plus stressant pour les membres de l’exécutif local. Mais nous avons travaillé fort pour garder les gens informés au sujet du lockout. Nous avons même organisé un rassemblement communautaire et syndical avec l’appui d’autres syndicats, comme le Syndicat des employés du Nunavut.

Le travail et l’engagement du syndicat au Nunavut sont très importants. Ici, les bons emplois sont le plus souvent occupés par des professionnels éduqués à l’université. Ces gens viennent du Sud. La majorité des Inuits se retrouvent dans des emplois manuels, de bureau et d’entretien ménager qui sont mal rémunérés.

Le Service Nord de la SRC existe depuis 48 ans. Il s’agit d’une composante importante de la Société. Le Service a pris une chance en diffusant en inuktitut, nous embauchant pour devenir des communicateurs de premier plan. Il arrive parfois que la formation connaisse tant de succès que des employés locaux de la Société se trouvent facilement des emplois encore mieux rémunérés et qu’ils accèdent même à des postes de sous-ministres au gouvernement.

Le syndicat joue un rôle important dans la protection des emplois et des stations du Service du Nord de la SRC pour assurer la continuation de cette programmation. Il s’agit d’un contenu canadien don’t devraient être fiers la Société et tous les Canadiens.

Notre fidèle auditoire est renouvelé car chaque génération de gens qui syntonisent le Service suit l’exemple de ses parents qui reçoivent leurs informations locales et régionales la plupart du temps en inuktitut. Le Service du Nord a joué un rôle crucial lorsqu’est venu le temps d’informer les gens du Nunavut au sujet du fonctionnement de leur nouveau territoire et de leur nouveau gouvernement.

Aucun autre média au pays ne diffuse autant de programmation dans une langue régionale. Les résidants de ce territoire ont accès du matin au soir aux nouvelles, aux émissions d’affaires publiques, aux histoires du passé et aux discussions et débats sur des questions qui touchent le quotidien des Inuits.

Radio-Canada Nord joue un rôle important de diffuseur de nouvelles au plan local, mais aussi aux plans régional et national. C’est pour cette raison que les autres Canadiens entendent parler des dures réalités du réchauffement de la planète : les changements climatiques, les dilemmes des chasseurs causés par l’imprévisibilité de la température et les multiples missions de recherche et sauvetage de chasseurs portés disparus.

Récemment, le Nord a reçu beaucoup d’attention lorsque la Gouverneure générale, Michaëlle Jean, a goûté à un morceau de cœur de phoque alors qu’elle effectuait une tournée pour marquer le dixième anniversaire du Nunavut. C’est le personnel du Service Du Nord qui a dû expliquer à l’auditoire national les traditions et la culture du festin communautaire et de l’importance de la viande de phoque dans l’alimentation des Inuits.

C’est aussi ce même personnel qui a fourni les mises en contexte à un nombre sans précédent de journalistes et de diffuseurs qui étaient venus de leur pays et de leur région respectifs afin de couvrir l’Année polaire internationale 2008. Ces journalistes dépendaient de nos employés pour des informations d’ordre historique et pour connaître les enjeux qui affectent sur une base quotidienne les gens d’ici.

Joanna Awa est la présidente de l’exécutif local de la GCM à Iqualuit et aussi réalisatrice-coordonnatrice au Service du Nord de la SRC / Nunavut

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