SCA Canada salue l’annonce faite aujourd’hui précisant que le programme de prestations d’urgence sera désormais étendu à de nombreux travailleurs précaires de l’industrie des médias.
Martin O’Hanlon, président du syndicat des médias, a déclaré que ce changement est une excellente nouvelle pour des milliers de travailleurs précaires des médias et d’autres secteurs.
« Dans une crise comme celle-ci, ce sont les travailleurs précaires qui souffrent le plus, explique M. O’Hanlon. Nous sommes très heureux que le gouvernement ait écouté notre demande, et celles des autres, d’élargir le programme. Cela devrait être une grande aide pour de nombreux travailleurs des médias qui ont des emplois temporaires, à temps partiel ou à la pige ».
« Espérons maintenant que cela conduira à un changement structurel pour créer plus d’emplois à temps plein et offrir une stabilité et des normes d’emploi aux travailleurs précaires », ajoute-t-il.
O’Hanlon, ainsi que Carmel Smyth, présidente de la plus grande section locale de SCA Canada, la Guilde canadienne des médias, avaient fait appel à trois ministres fédéraux au nom de membres et d’autres travailleurs qui n’étaient pas admissibles à la Prestation canadienne d’urgence (PCU) en raison du critère du revenu zéro.
La PCU était à l’origine destinée à payer les personnes qui n’étaient pas admissibles à l’assurance-emploi (AE) et qui avaient perdu tout revenu pendant 14 jours au cours du premier mois ainsi que dans les mois suivants. Le programme sera désormais ouvert aux travailleurs à temps partiel et aux pigistes ayant un revenu mensuel maximum de 1 000 $, y compris les redevances et les honoraires.
La pandémie a eu un impact « dévastateur » sur les travailleurs qui n’ont pas de salaire de subsistance stable et qui ne sont pas admissibles à une aide financière, ont écrit les dirigeants syndicaux dans une lettre du 9 avril au ministre des Finances Bill Morneau, à la ministre de l’Emploi Carla Qualtrough et au ministre du Patrimoine Steven Guilbeault.
« Le problème est particulièrement aigu dans l’industrie des médias, où les travailleurs temporaires et à temps partiel précaires représentent une proportion croissante de la main-d’œuvre, dont 25 % du personnel de CBC/Radio-Canada qui sont membres de la Guilde, explique Mme Smyth. Nombreux sont ceux qui ont du mal à joindre les deux bouts dans les meilleures conditions ; en cette période de crise historique de la santé publique, des milliers d’entre eux font face à de graves difficultés financières. »
« La nature aléatoire du travail disponible rend de nombreux travailleurs précaires inéligibles aux mesures d’urgence offerts » par la PCU. « Nous vous demandons d’élargir le programme afin qu’un plus grand nombre de travailleurs des médias puissent en bénéficier. »
O’Hanlon et Mme Smyth ont exhorté les ministres « à tenir compte de l’impact positif que cela pourrait avoir sur l’une des industries essentielles du Canada, où les travailleurs continuent de risquer leur santé et leur sécurité personnelles pour tenir les Canadiens au courant des nouvelles critiques en cette période historique. »