Les membres des cinq associations de pigistes parmi les plus grandes au pays ont uni leurs efforts pour lutter contre les taux de salaire stagnants et des contrats qui exigent le droit de réutiliser leur travail sans rémunération additionnelle.
La sous-section des pigistes de la Guilde canadienne des médias (GCM), la Professional Writers Association of Canada (PWAC), l’Association des photographes de presse du Canada (APPC), la Travel Media Association of Canada (TMAC), et le Urban Worker Project (UWP) encouragent leurs membres à travailler ensemble pour contester les taux de salaire restés stagnants pendant des années, et à résister contre des contrats qui non seulement exigent les droits d’auteur mais demandent également aux journalistes pigistes d’indemniser les éditeurs responsables de l’embauche s’ils sont poursuivis suite au contenu fourni par le-la pigiste.
« Des taux de salaire bas et des contrats injustes sont chose courante de nos jours, explique Don Genova, président de la sous-section Pigistes de la GCM. De plus en plus de personnes au sein de la main-d’œuvre canadienne sont à leur compte, embauchées avec des contrats à court terme sans sécurité d’emploi ni d’avantages sociaux. En même temps, les employeurs exigent d’être propriétaires du travail qu’elles produisent et le droit de s’en servir à plusieurs reprises sans rémunération additionnelle. Inutile de préciser que cela a des répercussions considérables quant aux moyens de subsistance des travailleurs. »
Un contrat est censé être une entente entre deux parties, explique M. Genova. « S’attendre à ce qu’on signe le contrat que l’on nous présente sans le lire soigneusement ni négocier, c’est, de toute évidence, injuste. Et pourtant, c’est ce qu’on présente aux pigistes, le plus souvent comme étant une offre à prendre ou à laisser. »
De nombreux pigistes n’osent même pas poser des questions au sujet de leurs contrats ou de leur rémunération, craignant de se faire étiqueter comme semeurs de troubles. Mais selon M. Genova, lorsqu’il apporte de l’aide aux membres de la sous-section Pigistes de la GCM, « le plus souvent, les gens qui demandent aux pigistes de signer le contrat ne l’ont pas lu attentivement eux-mêmes, ou ne connaissent pas certaines des répercussions qu’il peut contenir. Dans plusieurs cas, les employeurs étaient prêts à apporter des changements lorsque le-la pigiste exprimait des préoccupations. »
À cette fin, la sous-section Pigistes de la GCM, PWAC, APPC, TMAC, et UWP ont pris l’engagement d’informer leurs membres en ce qui a trait aux contrats et aux taux de salaire pour leur travail, tout en demandant aux employeurs de faire preuve d’équité dans leurs libellés et dans les conditions d’emploi qu’ils offrent aux travailleurs.
Cette fin de semaine à Toronto (les 21 et 22 septembre), dans le cadre de la campagne Say No to Bad Contracts (Dire non aux mauvais contrats), PWAC et la sous-section Pigistes de la GCM joignent leurs efforts pour mettre au point une conférence intitulée ‘Level Up’, (mise à niveau) offrant des séances de développement professionnel, dont certaines sont axées sur la compréhension et la négociation de contrats. D’autres séances portent sur des conseils pratiques pour la collaboration entre pigistes afin de tirer parti des domaines de spécialisation des uns-unes et des autres, et miser sur ces capacités pour obtenir des contrats en dehors de leurs marchés traditionnels.
Des ressources et des renseignements sur l’interprétation et la négociation de contrats sont disponibles sur la page de la sous-section Pigistes de la GCM au http://cmgfreelance.ca/en/justsayno/ (en anglais seulement) et sont souvent mis à jour.
Don Genova, Sous-section Pigistes, GCM
778-991-4439, freelance@cmg.ca
Ali Ledgerwood, APPC
778-233-0812, aliledgerwood@gmail.com
Christine Peets, PWAC
613-767-5848, president@pwac.ca
Elizabeth Kerr, TMAC
416-258-9948, elizabethkerr@travelmedia.ca
Andrew Cash, Urban Worker Project
416-219-1628, Andrew@urbanworker.ca