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Lettre ouverte aux membres de Lise Lareau, présidente nationale de la Guilde

Chers membres et collègues,

Et cela commence…

La haute direction de la Société Radio-Canada barre les portes et nous jette dehors des établissements où nous passons tant d’heures à travailler, réaliser, tourner, animer et créer la programmation de la Société. Un tel gaspillage – c’est impensable.

Pis encore, c’est un geste agressif. C’est pratiquement anti-canadien pour un employeur d’envergure nationale de mettre 5 500 employés en lock-out, sans mentionner qu’il s’agit du diffuseur public.

Il nous semble que la direction a planifié ce geste depuis un certain temps. C’est la seule façon d’expliquer l’intransigeance à laquelle notre comité de négos a dû faire face, jour après jour.

Au cours des sept dernières années, il y a eu cinq arrêts de travail à la Société, dont trois lock-outs. L’influence de George Smith, vice-président des Ressources humaines de la Société, est évidente, tout comme celle du p.d.g. Robert Rabinovitch. Nous espérons que ce fait ne passe pas inaperçu par les députés fédéraux.

Sous l’égide de ces deux personnes, le comité de négociation de la direction a demandé des reculs insensés, des changements fondamentaux à la façon dont le travail s’effectue à la Société. Ils veulent une main-d’œuvre qui deviendra de plus en plus temporaire au fil des ans. Tout cela au nom de deux termes difficiles à définir: l’efficacité et la fameuse flexibilité. Il est à signaler que ce qu’ils recherchent n’existe à aucun autre diffuseur au pays.

Ces cadres semblent vouloir paraître efficaces aux yeux de leurs maîtres respectifs. Cette philosophie de la direction n’a rien à voir avec les valeurs qu’on associe normalement à la radiodiffusion publique. Entre-temps, ce sont les employés et notre auditoire – à la télévision, à la radio et sur Internet – qui subissent les séquelles. C’est pourquoi c’est tellement triste.

Il ne faut toutefois pas se laisser décourager. La raison est de notre côté. Maintenant que nous sommes «cadenassés», nous nous rassemblerons à la défense de la radiodiffusion publique au Canada. Nous veillerons à ce que les Canadiens, les vrais propriétaires de la SRC/CBC, comprennent et se joignent à notre lutte pour des carrières dans cette industrie.

Lise Lareau
Présidente nationale
la Guilde canadienne des médias

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