Le 23 mai 2014
Rémi Racine
Président, Conseil d’administration de CBC/Radio-Canada
Hubert T. Lacroix
Président et chef de la direction, CBC/Radio-Canada
Messieurs Racine Lacroix,
Ces dernières semaines nous avons tous été déçus de voir une fois de plus un nouveau cycle de compressions à CBC/Radio-Canada. Nous tenons à vous informer que nos membres sont perturbés par l’absence de transparence avec laquelle les compressions ont été effectuées dans certains endroits.
Depuis 2009, plus de 2 100 emplois et des douzaines d’émissions significatives ont été éliminés laissant CBC/Radio-Canada bien loin du service dynamique qui était envisagé pour le diffuseur public.
Pour survivre, notre diffuseur public a besoin d’un leadership fort et franc de la part du Conseil d’administration. Vous devez être les personnes qui se font les champions des intérêts du diffuseur public. Nous vous demandons d’exiger que le gouvernement change le modèle de financement et offre un financement accru égal à la moitié de la moyenne de ce que les pays développés investissent dans leurs diffuseurs publics, et ce afin que nous ayons un diffuseur public qui fonctionne entièrement, dont les Canadiens sont fiers, et avant d’infliger encore plus de dégâts et de faire perdre toute pertinence à Radio-Canada.
La Guilde estime que le temps est venu d’être clairs et francs avec les Canadiens et les employés de Radio-Canada au sujet de l’état actuel du diffuseur public national et de son avenir. Nous sommes perturbés d’assister au démantèlement progressif du diffuseur public.
Nous vous suggérons de parler franchement avec les Canadiens des compressions en cours à CBC/Radio-Canada et de leur impact sur le service que nous pouvons fournir. Une vérification des postes et des émissions qui ont été perdus au cours des 20 dernières années montrerait ce que les Canadiens ont perdu en programmation de qualité au cours des années.
Dites aux Canadiens quels services et quelles collectivités sont menacés à mesure que vous envisagez d’autres changements
La Guilde canadienne des médias exige l’annulation immédiate des compressions de 115 millions $ du PARD (plan d’action pour la réduction du déficit) dont la dernière tranche est entrée en vigueur cette année. Nous vous demandons à vous ainsi qu’au Conseil d’administration d’appuyer publiquement cette demande.
Le diffuseur public n’est pas simplement une autre entreprise ou un autre acteur dans l’industrie des médias comme certains aimeraient nous le faire croire. Il a été créé pour servir les Canadiens – les véritables parties intéressées – notre démocratie et notre pays.
Ce qu’il nous faut c’est un service public plus fort et non pas un service public réduit.
Carmel Smyth, Présidente nationale
La Guilde canadienne des médias
Marc-Philippe Laurin, Président de la Sous-section, CBC/Radio-Canada
La Guilde canadienne des médias