Note de Carmel Smyth, Présidente, Guilde canadienne des médias
Merci pour tout ce que vous faites afin de rendre nos conditions de travail aussi favorables et positives que possible.
Il ne fait aucun doute que nous traversons une période difficile en tant que travailleurs des médias. D’une part, les nouvelles et informations n’ont jamais été aussi accessibles. D’autre part, la prolifération de la désinformation et des fausses nouvelles, et la concurrence mondiale pour l’obtention de fonds publicitaires ont entraîné un stress encore plus intense pour une industrie déjà excessivement stressée.
En tant que syndicat, nous devons soutenir plus ouvertement le financement, des médias indépendants forts et des lieux de travail sains qui reconnaissent et apprécient nos contributions.
Les changements technologiques sont une constante et les travailleurs des médias ont survécu à des transformations similaires dans le passé. Malheureusement, nous connaissons aujourd’hui une longue période de réduction des effectifs qui a poussé une génération de travailleurs dans des emplois précaires. Notre secteur aura toujours besoin de travailleurs à la pige et temporaires, mais lorsqu’une personne sur cinq n’est pas sûre d’avoir un emploi demain, nous nous trouvons en territoire dangereux qui affecte nos moyens de subsistance et érode le respect pour la profession.
Le travail précaire mine ce que nous faisons tous, accentue l’instabilité et constitue un obstacle à une carrière enrichissante. Dans beaucoup d’entreprises avec lesquelles nous traitons, ce problème est une priorité. Il est essentiel que travaillions conjointement et stratégiquement pour trouver des solutions. À cette fin, notre syndicat a mis en place un Groupe de travail sur les travailleurs temporaires. Il y aura des mises à jour à ce sujet dans les mois à venir.
Tous les travailleurs, quel que soit leur âge, doivent avoir accès à une formation aux compétences numériques. Nous savons que les travailleurs de toutes les générations sont avides de nouveaux défis. La Guilde canadienne des médias travaillera avec les employeurs pour assurer un accès équitable aux opportunités. Nous avons également de grands projets pour la formation syndicale. Les dirigeants de la Guilde rencontreront les membres dans toutes les unités locales afin que nous puissions partager des idées et des suggestions, et élaborer des solutions ensemble.
L’égalité hommes-femmes et l’équité salariale doivent être constamment réexaminées, et, de plus en plus, les Canadiens s’attendent à une main-d’œuvre plus accueillante et plus diversifiée. Plusieurs comités syndicaux se penchent sur ces questions et s’efforcent de tenir les employeurs responsables. Veuillez continuer à partager vos idées et vos histoires.
Enfin, les membres ont indiqué clairement que nous devons promouvoir plus ouvertement notre métier. Nous y parviendrons en créant une communauté de soutien pour un journalisme fiable, des médias indépendants, et la radiodiffusion publique comme le reflète notre mémoire au CRTC pour le renouvellement des licence de CBC/Radio-Canada (en anglais). Nous travaillons avec des alliés et des organisations provinciales et fédérales pour encourager une meilleure compréhension de la crise de l’information et de ses impacts sur les emplois. En tant que syndicat des médias, nous sommes dans une position unique pour être des leaders sur ce front.
J’ai hâte de vous entendre en personne, et de voir beaucoup d’entre vous au prochain congrès de la Guilde.
Carmel Smyth,
Présidente, Guilde canadienne des médias