C’est avec des sentiments contradictoires que je vous adresse mes vœux du temps des Fêtes.
Nous avons perdu beaucoup de personnes de talent au cours de l’année 2014, et hélas, La Presse Canadienne continue d’agir comme si elle pouvait faire plus avec moins, alors que nous savons tous pertinemment que c’est impossible. Pour qu’une entreprise réussisse, il faut la construire et non la démolir. Nous savons bien que notre industrie dans son ensemble a du mal à trouver les moyens de survivre. Nous ne pouvons donc qu’espérer que les dirigeants de La Presse Canadienne réussiront à trouver le moyen de récupérer les pertes de revenus et à créer de nouvelles sources de revenus qui nous permettront d’offrir le journalisme de haute qualité qui fait la réputation de nos membres.
Les dirigeants de l’entreprise semblent croire qu’en visant des services autres que la rédaction pour les compressions, ses productions et sa réputation en sortiront indemnes. Or, à La Presse Canadienne, chacun-e est important-e car chacun-e contribue à la qualité du travail, et par là-même, aux revenus que l’entreprise peut générer. C’est ce que nous devons tous faire comprendre à la direction.
La Presse Canadienne a toujours su attirer et garder des personnes qui comptent parmi les plus talentueuses de l’industrie. Mais l’entreprise est en train de perdre un trop grand nombre d’effectifs.
La Presse Canadienne doit trouver le moyen d’investir dans ses employés afin qu’ils puissent faire leur travail comme il convient. Et le nouveau groupe de propriétaires ne peut pas se permettre d’abandonner son investissement. Il doit au contraire le faire fructifier.
Il ne suffit pas que notre employeur affirme que ses employés sont sa plus précieuse ressource; il faut qu’il y croie et qu’il le prouve concrètement. L’entreprise ne peut pas se permettre de licencier à tour de bras comme si ses employés n’étaient rien d’autre qu’une charge permanente qu’il conviendrait de réduire.
Même si nous devons faire face ensemble aux temps difficiles que nous traversons, songeons un moment à nos succès en 2014.
Je crois fermement que toute difficulté recèle un espoir. Et après tout, nous avons la chance d’appartenir à la « famille de La Presse Canadienne », une famille qui a des objectifs communs, qui se consacre à informer les Canadiens, et dont les membres sont unis par le fait de se consacrer à quelque chose de plus grand que nous.
J’espère que vous prendrez le temps d’être en compagnie de votre famille et des amis durant les Fêtes, pour revenir en 2015 ressourcés et prêts à affronter ce qui nous attend.
Terry Pedwell,
Président de la sous-section Presse Canadienne