Mise à jour
La négociation d’une convention collective entre La Guilde canadienne des médias et La Presse Canadienne est effectivement dans l’impasse en raison des demandes de la PC selon lesquelles toute augmentation de la rémunération, sous quelque forme que ce soit, doit provenir des poches des employés de la rédaction du groupe 3 de la PC.
Les employés de la rédaction de La Presse Canadienne continuent de subir un retard par rapport à leurs collègues d’autres grands médias, tant en termes de salaires de départ que de salaire maximal. Les trois quarts de nos membres vivent dans des villes où ils gagnent moins que ceux à l’emploi des principaux clients de la PC. L’écart atteint 73 % à Toronto dans certains cas. L’employeur a l’intention que cette disparité s’accroisse plutôt que d’être réduite.
Les négociations se déroulent par intermittence depuis environ un an et demi. Durant cette période, une augmentation de salaire de 1 % pour aider à compenser les cotisations de retraite plus élevées versées par chaque employé est entrée en vigueur. Mais même cette minuscule augmentation de salaire est arrivée plus tard que prévu et a abouti à un arbitrage qui n’a pas encore été résolu. À mesure que le nombre d’employés de la PC continue de diminuer, la charge de travail continue de s’alourdir et d’exercer un stress et une pression supplémentaires sur les membres de La Guilde. Au lieu de reconnaître le travail acharné de ses employés de manière significative, la PC offre de belles paroles et des gestes symboliques.
La direction de la PC a fait plusieurs demandes majeures telles que le gel de vos salaires pendant trois ans, puis l’utilisation de l’argent qu’elle vous enlèverait pour le présenter comme une prime de 750 $ uniquement à la signature du contrat. D’autres concessions importantes font également partie de leur offre et elles auraient un impact sur tous les employés, que vous soyez un nouveau venu ou un vétéran.
L’entreprise veut également siphonner l’argent des poches des membres du groupe 3 en doublant le temps qu’il faut à un nouvel employé pour atteindre le sommet de l’échelle salariale. Selon leur proposition, ce qui prend actuellement 5 ans prendrait 10 ans. Ce modèle serait un revers majeur pour les nouveaux employés qui n’ont pas encore atteint le sommet de la grille et affecterait les générations futures d’employés. Pour les employés de longue date, la direction de la PC veut effacer la sixième semaine de vacances promise après 24 ans de service.
Même lorsque votre équipe de négociation a été prête à faire des compromis, les dirigeants de la PC n’ont guère bougé. Par exemple, La Guilde a accepté de limiter à un remboursement unique de 300 $ les verres correcteurs spéciaux. La PC a alors tenté de retirer aux employés le droit de passer l’examen de la vue durant le temps de travail lors d’une simple demande visant à clarifier un terme dans la convention collective.
Il est temps que nos membres disent clairement qu’ils ne resteront pas les bras croisés à regarder leurs conditions de travail se détériorer davantage.
Prochaines étapes
Nous devons démontrer que les employés de la PC trouvent les actions de l’entreprise inacceptables et envoyer un message clair qu’ils sont prêts à se tenir debout pour avoir le traitement qu’ils méritent. Pour ce faire, nous devrons organiser un plan d’action à l’intérieur des limites établies par les diverses lois provinciales régissant le travail. Cela comprendra des démonstrations de solidarité et un «Non » retentissant à « l’offre » de l’entreprise lors d’un vote qui signalera que la PC doit proposer quelque chose de mieux, faute de quoi ses membres déçus pourraient entreprendre des actions encore plus fortes.
Parallèlement, nous faisons immédiatement une demande de conciliation en Ontario et au Québec, où travaillent la plupart de nos membres. Ce processus devrait se terminer avant la date des élections fédérales. Nous prévoyons des assemblées générales à travers le pays pour répondre aux questions des membres sur l’état des négociations ou la dernière offre de convention collective de l’entreprise. Nous avons l’intention de communiquer les dates et heures des assemblées et des votes sous peu. Les délais seront serrés. Plus d’un vote doit être tenu en raison des certifications provinciales.
La Guilde et le comité de négociation ont retardé cette action alors que nous attendions une divulgation financière plus détaillée de la PC. Cela a pris beaucoup de temps, mais nous avons finalement reçu suffisamment d’informations pour croire que notre position est raisonnable. Nous pensions qu’à ce moment-là, nous aurions peut-être trouvé un terrain d’entente avec l’entreprise sur une nouvelle convention collective que les membres accepteraient. Malheureusement, cela ne s’est pas produit.
C’est maintenant aux membres de nous aider à revenir à la table avec un mandat clair et un avertissement que le temps à faire du surplace n’est pas illimité! Votre appui continu et votre solidarité sont très appréciés!
Le comité de négociation de la Guilde à La Presse Canadienne :
Terri Theodore
Terry Pedwell
Michel Saba
David Friend
Scott Edmonds – GCM