Après mûre considération et de nombreuses discussions, la Guilde a pris la décision sans précédent de déclarer publiquement notre non-confiance à l’égard du Président et Conseil d’administration de CBC/Radio-Canada.
Nous nous joignons à nos collègues représentés par le SCRC (le syndicat qui représente 3 000 employés de Radio-Canada au Québec et au Nouveau-Brunswick), pour demander la fin du leadership d’une équipe qui a mis en oeuvre un plan visant à affaiblir le diffuseur public, et qui a perdu notre confiance.
Au cours des huit dernières années, CBC/Radio-Canada a systématiquement été paralysé, avec des compressions sans précédent dans la programmation partout au pays et des plans discutables de vendre les actifs de production et des immeubles, ce qui menace la capacité du diffuseur public à produire des émissions dans les deux langues officielles. En plus des coupes constantes en personnel – plus de 25 pour cent des travailleurs mis à pied en cinq ans – ses dommages constituent la vision de ce président et de ce Conseil.
Il y a six mois, nous avons demandé à Hubert Lacroix d’être franc avec les Canadiens concernant la crise à CBC/Radio-Canada, et de lutter publiquement pour le financement nécessaire afin de continuer à créer des émissions canadiennes originales et de présenter des informations de qualité dans les collectivités à l’échelle du pays.
Le défaut de M. Lacroix et du Conseil d’administration d’agir a brisé notre confiance en leur capacité de diriger la plus importante organisation d’informations au pays et le diffuseur public national. Au lieu de se battre pour un CBC/Radio-Canada fort, accessible sur diverses plateformes, ils ont annoncé que même si le financement public est rétabli, ils continueront de mettre en place leur plan de réduire CBC/Radio-Canada.
Après mûre considération et des réunions avec nos leaders syndicaux élus partout au pays, nous sommes obligés de prendre cette mesure, avant que les plans mis en œuvre par ce leadership ne laissent des dommages irréparables, et un diffuseur public qui est pratiquement un distributeur de programmation, et non le créateur et leader qu’il est censé être.
Contrairement à M. Lacroix et le Conseil de CBC/Radio-Canada, nous ne pouvons rester silencieux au sujet de la menace urgente qui pèse sur CBC/Radio-Canada étant donné que selon le Président « comme dans la fable de la grenouille dans l’eau froide qui est chauffée graduellement, (…) [CBC/Radio-Canada] risque de finir ébouillanté. »
Carmel Smyth,
Présidente nationale de la Guilde