Le 3 décembre 2009 est la Journée internationale des personnes handicapées. C’est la journée où les personnes qui vivent avec un handicap sont honorées et où leurs défis quotidiens sont reconnus.
De tous les groupes de la société qui sont en quête d’équité, les travailleurs handicapés affrontent les difficultés les plus importantes. Le monde du travail n’est tout simplement pas organisé pour répondre à leurs besoins. Rares sont les employeurs qui sont en mesure de les accommoder.
Pourquoi en est-il ainsi ? Pourquoi ne pas vivre dans un monde qui reconnaît, accommode et valorise les différences ? Pourquoi une personne handicapée ne peut-elle pas avoir les mêmes possibilités qu’une personne sans handicap ? Nos milieux de travail et notre travail en seraient enrichis.
Il y a une autre bonne raison pour changer les choses. Le taux de travailleurs handicapés qui sont sous-employés, sans emploi ou tout simplement pauvres est scandaleux. Selon Statistique Canada, le taux d’emploi des personnes handicapées âgées de 16 à 64 ans en 2003 était de 61,3%. Ce taux se compare à 79,3% chez les personnes sans handicap. De plus, moins de 50% des travailleurs qui sont considérés « lourdement handicapés » avaient un emploi stable.
À cause des changements démographiques que nous vivons, plus de personnes seront atteints d’un handicap au fur et à mesure qu’ils vieilliront. Viendra le temps où la plupart des gens auront besoin d’être accommodés d’une façon ou d’une autre, que ce soit au plan de l’ergonomie de leur poste de travail ou au plan de l’accessibilité des fauteuils aux bureaux et aux édifices.
Il est souvent difficile de conscientiser les employeurs à l’effet que l’environnement physique pose des obstacles pour les travailleurs handicapés. La plupart des syndicats, incluant le vôtre, s’efforcent de faire voir aux directions d’entreprise que le retrait des obstacles physiques et l’accessibilité au milieu de travail est un bénéfice pour tous les employés.
Selon le directeur d’Équité et droits de la personne de la GCM, Michael D’Souza, tout le monde devrait se préoccuper des questions d’accessibilité. Il croit que ces questions ont un impact sur notre quotidien. Il cite toujours en exemple les nouveaux trottoirs qui ont une rampe d’accès située aux intersections. Ces rampes ont été conçues pour accommoder les gens en fauteuil roulant et faciliter leurs déplacements. Aujourd’hui, beaucoup de gens profitent de ces rampes, comme les parents qui promènent leur enfant en poussette, les gens qui effectuent des livraisons avec un diable, les cyclistes et les gens âgés qui se déplacent à l’aide d’une canne. À l’origine, ces rampes devaient venir en aide aux personnes handicapées. Mais elles finissent par être pratiques pour tout le monde.
La GCM veut s’assurer que tous les travailleurs ont l’occasion de se trouver et de garder un emploi stable et enrichissant. Nous allons continuer de militer en faveur d’une plus grande accessibilité pour les travailleurs handicapés, nous allons faire pression sur nos employeurs pour qu’ils mettent en place des mesures de retour au travail et nous allons encourager la pleine participation et le militantisme des personnes handicapées au sein de leur syndicat.
Terri est une agente administrative de la Guilde. Elle est affectée au dossier de l’Équité et des droits de la personne.