Au cours des derniers jours nous avons eu des conversations avec de nombreux employés de la PC. Nous comptons retourner à la table de négos lundi avec un message fort :
– La demande de la direction de sabrer dans le salaire des employés est inacceptable. C’est une claque en pleine face – surtout lorsqu’on considère les sacrifices des dernières années et la charge de travail toujours croissante.
– Des échelles salariales à deux paliers – avec des salaires réduits de façon permanente pour les nouveaux employés – sont inacceptables. Ce n’est pas équitable; cela pourrait entraîner des conflits dans les salles de nouvelles où les gens sont déjà surmenés, et pourrait nuire à la collaboration nécessaire pour produire du contenu de qualité.
– L’idée de transformer les millions de dollars que les employés ont prêtés à la compagnie en « cadeau » ne nous intéresse pas du tout.
– Pour les employés il ne s’agit pas de choisir entre des réductions de salaire et des réductions d’effectif. Les propriétaires de la compagnie menacent de mettre des employés à pied dans l’un cas comme dans l’autre, et ils ont le droit de prendre ce genre de décision. Réduire nos salaires pourrait aider la compagnie avec ses registres, mais ne constitue aucune garantie qu’il n’y aura pas de réductions d’effectif à l’avenir.
Les changements proposés par la compagnie nuiraient de façon importante aux opérations de La Presse Canadienne. Demander aux employés – qui travaillent déjà comme des forcenés – d’en faire plus pour moins d’argent serait démoralisant et aurait des effets néfastes sur la qualité du produit. La direction ne semble pas reconnaître ces faits. À notre avis il est complètement irréaliste de se concentrer uniquement sur les états financiers à court terme.
Nous reconnaissons les défis auxquels La Presse Canadienne fait face, et nous sommes prêts à aider dans la mesure du possible. Mais soyons réalistes : on ne peut pas demander aux employés – qui font le travail, après tout – de faire les frais de la transition de l’entreprise.
Nous avons fait des propositions concrètes à la compagnie, et nous avons également indiqué des questions et des enjeux que nous sommes prêts à aborder, afin de trouver des solutions réalistes et réalisables qui aideraient les employés autant que la compagnie à long terme. Nos demandes ne sont pas farfelues ou déraisonnables. Ce que nous demandons surtout, c’est que la compagnie reconnaisse que les employés font partie intégrante de l’avenir de l’entreprise.
Nous tenons à vous remercier de votre appui considérable. Continuons à faire front commun pour conclure une entente équitable et assurer notre avenir.
Votre comité de négos :
Terry Pedwell
John Cotter
Ross Marowits
Craig Wong
Keith Maskell, conseiller syndical de la GCM