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Possibilité de conflit de travail à TVO au sujet des consultations sur l’avenir

Il y a bientôt 2 ans, un groupe d’employés affectés à la production de TVOntario s’est réuni pour une session de remue-méninges au sujet de l’avenir du télédiffuseur public de l’Ontario. Ils ont été bouleversés l’année précédente par l’annulation soudaine d’émissions et par des mises à pied. Ce qui est encore plus troublant c’est le fait que la nouvelle haute direction s’affairait seule à une « révision stratégique » de l’organisation sans profiter de la contribution des employés qui produisent les émissions pour le public.

Ces mêmes employés ont pondu leur propre document de base et, avec le désir d’amorcer une nouvelle ère de consultation et de coopération, ils l’ont présenté à la haute direction ainsi qu’au ministre responsable de TVOntario, Kathleen Wynne.

Mais cette nouvelle ère ne verra pas le jour.

Deux ans plus tard et à la suite d’autres annulations d’émissions et de départs d’employés, 80% des employés membres de la GCM ont donné un mandat de grève à leur comité de négociations. L’enjeu principal? Le refus de la part de la direction de TVO de promettre qu’il y aura une consultation des employés et de leur syndicat avant de faire tout changement important qui toucherait le télédiffuseur public.

« Notre présente convention collective exige que l’employeur est tenu de donner autant d’avis que possible lorsque vient le temps de procéder à des mises à pied », a déclaré le président de la sous-section de TVO à la Guilde, David Hawkins. « Notre intention est de tenter de minimiser l’impact en trouvant d’autres solutions que des pertes d’emplois et de diminuer le nombre d’employés qui doivent quitter. »

« Malheureusement, en 2005, « autant d’avis que possible » signifiait que le syndicat avait été prévenu la veille de l’annonce des mises à pied. »

Le syndicat a contesté la façon dont le tout s’est déroulé et il a négocié une résolution avec l’employeur pendant l’arbitrage. Ce qu’il faut maintenant, c’est une vraie consultation du syndicat afin de ne pas répéter les erreurs du passé.

À la suite de la séparation de TVO et de TFO l’an dernier, les employés des deux organisations négocient leur propre convention collective avec leur employeur respectif. Les pourparlers à TVO ont une légère longueur d’avance par rapport aux négociations à TFO. Mais il y a un risque d’arrêt de travail seulement à TVO.

Le document de base de 2006 est le fruit des efforts des employés des services anglais et français en plus des techniciens qui sont membres du Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier. L’idée que TVO et TFO devraient focaliser uniquement sur la production d’émissions entièrement ontariennes destinées à la télévision et à Internet a fait l’unanimité.

« Nous avons plein d’idées de nouvelles émissions, de nouvelles façons d’intéresser les Ontariens et de nouvelles initiatives pour créer des partenariats afin d’augmenter la visibilité de TVOntario auprès du grand public », affirment les employés. (Cliquez ici pour lire le rapport complet.)

L’incertitude qui règne au sein des employés de TVO ne s’est pas atténuée. Le “Strategic Agenda” (Plan stratégique) rendu public au milieu de l’année 2006 par la direction ne contient pas un plan pour l’avenir sauf pour suggérer que l’Internet serait exploité au maximum. La p-dg Lisa de Wilde, qui a été reconduite dans ses fonctions ce mois-ci pour un deuxième mandat, a décidé de focaliser sur une diffusion presque exclusive des émissions de TVO sur la toile.

Les employés de TVO ne sont pas les seuls à vivre dans l’incertitude face à ce que leur réserve les nouveaux médias. M. Hawkins a assisté récemment à une conférence de la Guilde des employés de journaux au Rhode Island. « Nous ne sommes pas les seuls à vivre ce malaise causé par les nouveaux médias. J’ai vraiment pris conscience de la situation lorsque des collègues syndicalistes réalisaient des percées sur les mêmes questions qui nous ont poussé à recevoir un mandat de grève. »

« Il y a des unités de négociations à la GEJ qui réussissent à négocier des clauses dans leur convention collective qui assurent une démarche équitable afin de s’adapter à des nouvelles méthodes de travail, explique M. Hawkins. Les dispositions incluent la consultation, la planification ouverte et inclusive, de la formation plus ciblée et une interdiction d’appliquer des mesures disciplinaires lorsqu’une affectation à un projet Web a été mal conçu.

« Nous voyons un avenir prometteur pour TVO et nous voulons participer pleinement à son rayonnement, a déclaré M. Hawkins. « Mais nous craignons que le télédiffuseur public devienne de moins en mois pertinent pour les Ontariens si on assiste à l’extermination progressive de ce qui les touche le plus : des émissions de télévision originale réalisées ici. La direction traite les employés comme un fardeau et non une force créatrice qui fait le renom de l’entreprise. »

« Nous croyons toutefois que le besoin de coopérer dans le domaine des nouveaux médias fera surface et ainsi nous verrons disparaître le besoin de la direction de tout contrôler », note M. Hawkins. « Nous y arriverons. Ça fait partie du processus de négociation. »

La GCM et la direction de TVO vont se rencontrer avec un conciliateur provincial le 10 avril pour trouver un moyen de sortir de cette impasse.

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