Accueil / Nos lieux de travail / Qui décide de l’intérêt public ?

Qui décide de l’intérêt public ?

La Centrale des syndicats nationaux, CSN, se retrouve actuellement devant la Commission des relations du Travail (CRT) contre le détaillant Couche-Tard, dont deux établissements en cours d’accréditation syndicale ont été fermés dans un laps de temps rapproché.

Le mardi 28 janvier marquait le début des audiences, des journalistes se sont rendus sur place. En cours d’exercice, après deux heures de témoignages, l’entreprise a demandé une ordonnance de non-publication. Couche-Tard a soutenu que les médias ne peuvent rapporter les témoignages en raison de l’influence possible sur les autres témoins. L’ordonnance de non-publication a été refusée, mais Couche-Tard a interjeté appel.

La CSN s’était opposée à la non-publication, de même que des médias. La Presse et La Presse Canadienne ont mandaté une avocate pour plaider le droit du public à l’information. Dans son argumentaire, Francine Martel du cabinet Gowlings, a mentionné ce qui suit:

« Il arrive qu’un tribunal décide d’émettre une ordonnance de non-publication, mais cela doit toujours se faire dans l’intérêt du public ou pour protéger des témoins. La requête de Couche-Tard ne touche que des intérêts privés ».

Cette sortie a été qualifiée d’exceptionnelle par le texte publié sur le site Lesaffaires.com. Cela dit, on s’étonne peu, au fond, de voir deux entreprises de presse se camper en faveur d’une libre circulation de l’information.

Évidemment, ces audiences pourraient peser sur l’image corporative de l’entreprise. D’ailleurs, toujours au chapitre de l’image, un autre article des Affaires rapporte que le grand patron de Couche-Tard, Alain Bouchard, est « sensible » à son image.

Voici un extrait du texte de Marie-Ève Fournier:

 « Bien sûr que je suis très sensible [à mon image]. Voyons donc ! J’ai fondé cette compagnie là il y a plus de 30 ans et j’en suis très fier. On a des employés extraordinaires. D’ailleurs vous devriez aller les questionner », a-t-il lancé aux journalistes, les accusant au passage de manquer d’éthique dans leur couverture des événements.

-30-

Lise Millette est membre de la Guilde canadienne des médias.

Ressources pour les membres


Sujets les plus consultés

Scroll to Top