Aujourd’hui le p.d.g. de Radio-Canada/CBC, Hubert Lacroix, a fait le point sur les défis financiers auxquels la Société fait face. Dans une présentation aux employés il a annoncé que le manque à gagner s’élève à 171 millions de dollars. Par conséquent la Société a décidé de supprimer environ 800 postes dans tous ses secteurs d’opération.
La présidente nationale de la Guilde canadienne des médias, Lise Lareau, place la responsabilité carrément sur les épaules du gouvernement fédéral. « Au moment où le fédéral doit stimuler l’économie canadienne et protéger des emplois, couper 800 postes n’est pas la marche à suivre. » Mme Lareau ajoute que le gouvernement n’a toujours pas énoncé comment le diffuseur public canadien doit s’acquitter de son mandat sous la Loi sur la radiodiffusion et comment il doit être financé. « Encore une fois, malgré notre supposée indépendance du Parlement, la Société Radio-Canada se retrouve entièrement à la merci du gouvernement du jour. »
L’employeur n’émettra pas d’avis de poste redondant avant plusieurs semaines. D’ici là La Guilde est en discussion avec l’employeur afin de trouver des moyens pour réduire le nombre de mises à pied involontaires. Un nouveau programme d’incitation à la retraite volontaire, annoncé par M Lacroix aujourd’hui, pourrait réduire le chiffre de l’ordre de plusieurs centaines.
« Nous voulons limiter le nombre de personnes qui doivent partir; nous continuons de voir comment réduire l’impact de ces compressions. Toutes les options seront examinées pour assurer que les gens soient traités avec dignité, qu’ils reçoivent des conseils ou de la formation au besoin, et qu’ils aient la possibilité de revenir si jamais l’économie se restabilise, » dit Marc-Philippe Laurin, président de la section
Radio-Canada/CBC de la Guilde.
Nous vous tiendrons au courant des développements au fur et à mesure que les détails sortiront.