Les dernières semaines n’ont pas été faciles à la CBC/SRC: les mises à pied et fins de contrat massives à Toronto; l’exercice de recyclage auquel ont été livrés une vingtaine d’employés de Vancouver, forcés de poser leur candidature pour conserver leurs propres emplois, et le renvoi inattendu du commentateur sportif bien connu Chris Cuthbert ne font rien pour atténuer les inquiétudes de la Guilde face à une Société qui veut faire abstraction de la convention collective, et qui continue de réclamer une main-d’oeuvre journalière et jetable. Le patronat est déterminé à ne concéder aucun pouvoir. Et cette attitude se réflète à la table de négociation; aucun progrès n’a été fait cette semaine.
La SRC/CBC s’est entêtée à vouloir transformer le programme de Gestion de rendement et perfectionnement du personnel (GRPP) en un processus d’évaluation quasi disciplinaire. Ce programme a été conçu conjointement par la Société et les syndicats il y a huit ans pour garantir une participation des employés aux grandes orientations de la Société et offrir à nos membres une possibilité additionnelle d’épanouissement de carrière. Ce programme a toujours été conçu pour être positif et transparent. Malheureusement, la Société croit maintenant que les employés qui n’atteignent pas leurs objectifs de rendement devraient être corrigés et possiblement mis à pied!
La convention collective actuelle contient un article qui donne au patronat les outils spécifiques pour réviser les performances jugées insuffisantes. Le processus de révision est un processus de correction et de soutien, par opposition à une mesure disciplinaire. Ce processus s’échelonne sur un délai de neuf mois, au cours desquels l’employé est soutenu par un programme de formation et des objectifs de rendement afin d’assurer que l’employé ait la possibilité d’atteindre le niveau de compétence attendu. En cas de succès, toute la documentation associée à cette démarche est effacée. En cas d’échec, l’article prévoit différentes mesures de réaffectation ou de mise à pied avec la possibilité d’être rappelé au travail dans un autre poste.
Ce que la Société demande aujourd’hui, c’est que le processus de révision soit écourté, et que les documents associés à ce processus restent dans le dossier professionnel de l’individu pendant deux ans, même si le problème est corrigé rapidement. Dans le pire des scénarios, la proposition patronale prévoit le renvoi sans droit de rappel. Pis encore, la Société veut que ce processus soit directement lié au programme de GRPP.
Dans son «énoncé de principes et d’objectifs», au début de la négociation, la SRC/CBC a exprimé le désir d’obtenir un processus de révision impartial et simple. Votre comité de négociation n’a ménagé aucun effort pour répondre aux attentes de la Société. La réaction de celle-ci a été de demander de nouvelles concessions.
Notre confiance est sérieusement ébranlée. L’entente collective oblige les employés de la Société à participer au processus de GRPP, mais dans le contexte actuel, nous ne pouvons faire autrement que de mettre en doute l’objectivité de ce programme.
Nous reprendrons la négociation le 7 mars et nous y reviendrons le 28 mars de même que durant sept autres semaines en avril et en mai.
Votre équipe de négociation:
Arnold Amber, Toronto
Pierre Claveau, Vancouver
Brendan Elliott, Charlottetown
Percy Hatfield, Windsor
Joe Hill, Toronto
Wendy Hunt, Toronto
Gerry Jones, Regina
Barbara Saxberg, Toronto
Lee Siemon, Toronto
Chris Turner, Fredericton
Rick Warren, Vancouver
Dan Oldfield, premier agent administratif, GCM