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Travailler par quarts et avoir l’esprit en paix

Les conclusions d’une récente étude de Statistique Canada sur la conciliation travail-famille des travailleurs de quarts ne sont pas vraiment étonnantes. Ces résultats, basés sur un sondage effectué en 2005 auprès de Canadiens, révèlent que ceux qui travaillent le jour ont plus de chance d’être satisfaits de leur conciliation travail-famille.

Il n’est pas surprenant que les employés qui sont le moins satisfaits sont ceux qui ont le moins de contrôle sur leur horaire de travail, notamment ceux qui travaillent des postes fractionnés ou des quarts de travail irréguliers ou encore ceux qui travaillent sur appel ou de façon occasionnelle. (Vous pouvez lire le rapport complet en cliquant sur www.statcan.ca/francais/freepub/75-001-XIF/2008108/article/10677-fr.htm)

Le phénomène du travail par quarts prend son essor, au cours des dernières années, au sein des lieux de travail des membres de la Guilde canadienne des médias. Dans la plupart des cas, les conventions collectives négociées par la GCM ne permettent pas l’existence de postes fractionnés et nous avons tenté d’interdire les clauses qui permettent la création de postes sur appel. Mais nos membres travaillent dans des organisations qui fonctionnent 24 heures sur 24, 7 jours par semaine, la nuit, le soir et les fins de semaine.

Il semble évident que le travail par quarts est une pratique qui est là pour rester. L’ergonomiste Jonathan Tyson a écrit en 2002 dans le bulletin de la santé et de la sécurité au travail de l’Association des pâtes et papiers : « on pourrait croire qu’après des centaines d’années d’expérience, on aurait soit trouvé des solutions aux problèmes de santé et de sécurité causés par le travail par quarts soit qu’on en serait venu à la conclusion qu’il faut abandonner ce mode de travail parce qu’il est néfaste. Malheureusement, ni l’un ni l’autre ne s’est produit. »

Le sommeil est la principale préoccupation car les êtres humains ont tendance à vouloir dormir lorsqu’il fait sombre et être actif lorsqu’il fait clair. Des experts en matière de sommeil donnent des conseils aux superviseurs et aux employés sur la manière de s’ajuster aux quarts de travail du soir et de la nuit. Entre autres conseils du genre « manger une pomme par jour », on suggère aux employés de ne pas fumer, de participer à des programmes de bien-être, de faire de l’exercice et d’éviter les heures supplémentaires.

Mais un sentiment de contrôle est aussi important pour le bien-être des gens. C’est pour cette raison que le syndicat des infirmières de la Colombie-Britannique a négocié « l’affectation personnalisée des quarts de travail » qui permet aux infirmières d’établir leur propre horaire afin de répondre à leurs besoin et à ceux de leur employeur.

En fait, certains employés préfèrent travailler le soir ou la nuit, comme des femmes qui sont cheffes de famille. Il n’est pas aussi rare que l’on pense de développer des horaires de travail qui tiennent compte des besoins des employés. Le fait de participer à l’élaboration de l’horaire de travail procure un sentiment de contrôle qui manque cruellement lorsque les horaires sont imposés par le haut de la hiérarchie.

Les membres de la GCM qui travaillent au diffuseur S-VOX viennent tout juste de négocier un nouveau régime d’affectation pour la régie centrale. Ce régime a été élaboré par les membres afin de répondre à leurs besoins à la suite d’une annonce de la direction qui imposait des changements aux quarts de travail ce qui ne plaisaient pas aux employés.

« C’est exactement le genre de chose que le syndicat peut faire pour aider les employés à reprendre le contrôle de leur quotidien », a déclaré le président de la sous-section de S-VOX à la GCM, Rob VanSickle. « Nous accomplissons le travail sur une base quotidienne. Nous avons donc une très bonne idée de la manière d’organiser le travail pour satisfaire les membres et la direction. »

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