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Un propriétaire de Toronto refuse de louer à un syndicat des médias

Un propriétaire immobilier de Toronto a refusé de louer un local à la Guilde canadienne des médias à cause des pressions antisyndicales exercées par le radiodiffuseur sportif The Score, déjà locataire dans l’édifice.

« On est en droit de se demander pourquoi The Score a peur de nous », a suggéré Lise Lareau, présidente de la GCM.

Le Westmont Hospitality Group (également connu sous le nom de King Street Enterprises), qui abrite un Holiday Inn de même que The Score et d’autres locataires commerciaux au 370, rue King ouest, a annoncé au début mai à la Guilde que rien n’allait plus.

Le bail avait pourtant été signé et presque remis à la GCM – qui représente des employés de la SRC/CBC, de la Presse canadienne, de TVO et d’autres médias — lorsque le propriétaire s’est rendu compte que son futur locataire était un syndicat et a tenté de lui faire promettre de ne jamais tenter de syndicaliser les employés du radiodiffuseur The Score.

Mme Lareau et le vice-président de la GCM, Scott Edmonds, ont rencontré le propriétaire pour lui expliquer qu’un syndicat ne signerait jamais une telle entente; ce sont les travailleurs qui choisissent leur syndicat. Ils ont toutefois précisé que la présence de The Score dans l’édifice n’avait rien à voir avec leur intention d’emménager dans l’édifice.

Ils ont même offert d’essayer de faire comprendre au radiodiffuseur que des employés du syndicat ne patrouilleraient pas devant leur porte dans l’espoir de saisir une proie.

Mais le propriétaire et The Score semblent avoir décidé qu’ils ne peuvent pas prendre le risque d’exposer les employés aux dangers d’une appartenance syndicale, et ont laissé savoir au syndicat que la GCM n’était pas bienvenue dans l’édifice.

Mme Lareau a l’intention de s’assurer que les employés du radiodiffuseur réalisent bien que leurs patrons ont eu recours à une transaction immobilière pour exclure un syndicat de l’édifice, et ajoute qu’elle songe à intenter une poursuite afin d’obtenir compensation pour les trois mois consacrés à la négociation du bail avant que la question syndicale fasse surface.

« Cette décision soulève de sérieuses préoccupations pour tous les syndicats et tous les travailleurs. Ce propriétaire a jugé acceptable d’enfreindre les droits constitutionnels de la libre association, ou les garanties contenues dans le Code du travail du Canada relativement au droit des gens de se syndiquer… afin d’apaiser les craintes d’un autre locataire », a déclaré Mme Lareau.

« Nous avons ici un autre exemple d’une entreprise qui érode les droits des travailleurs et des syndicats – sans devoir en subir aucune conséquence », a ajouté Ken Georgetti, président du Congrès du travail du Canada.

Le propriétaire immobilier soutien maintenant que sa décision relève simplement du fait qu’un autre locataire désire occuper une plus grande superficie dans l’immeuble, mais c’est là quelque chose de nouveau. Selon Mme Lareau, il a été dit de façon très claire le 5 avril que le seul obstacle à la ratification d’un bail final était que la GCM est un syndicat.

« À la mi-avril, ils étaient toujours très intéressés à nous avoir comme locataire, et ils auraient finalisé le bail avant la venue de tout autre locataire à la seule condition que nous promettions de ne pas nous comporter comme un syndicat », a précisé M. Edmonds.

« Je n’ai jamais vu une telle question soulevée dans une transaction immobilière », a commenté Edward Glavan, de LNR Corporation, le courtier de la Guilde. « Il s’agit là d’une utilisation malveillante du processus immobilier que nous connaissons. »

La GCM cherchait à louer un espace de 5 000 pieds carrés au cinquième étage. Quelques heures avant la ratification définitive du bail, le propriétaire a demandé à la Guilde de signer une renonciation à l’effet qu’elle ne tenterait pas de syndiquer The Score. Situé au 4e étage de l’édifice, The Score s’apprête à déménager au rez-de-chaussée.

La Guilde cherche toujours à trouver des nouveaux locaux accessibles aux personnes handicapées.

Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec Lise Lareau, présidente de la Guilde canadienne des médias, au 416-591-5333, ou avec Scott Edmonds, vice-président de la GCM, au 416-420-6136.

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