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Un sondage du syndicat montre que les membres font face à des taux plus élevés de stress, et à des coûts supplémentaires pendant la pandémie

Les résultats :

La Guilde a demandé aux membres de prendre la parole à l’occasion d’un sondage en répondant à des questions sur leur santé et leur sécurité dans le cadre de leur travail pendant la pandémie.

Les participants de tout le pays, et de tous les secteurs de CBC/Radio-Canada, ont fait part de leur expérience relativement aux défis qu’ils ont dû relever pendant cette période sans précédent, y compris le fait de devoir soudainement travailler de manières nouvelles et peu familières.

La plupart des préoccupations soulevées concernaient la nécessité de s’occuper de l’enseignement pour les enfants tout en faisant des reportages, le sentiment d’être déconnecté des gestionnaires, et le fait de payer de sa poche les mises à niveau Internet, téléphones et autres fournitures de bureau.

Toujours au sujet des bureaux à domicile, sur l’ensemble des commentaires soumis par 579 membres, le mot « chaise » est apparu 190 fois.

Soulignons que l’épuisement professionnel et les problèmes de santé mentale sont une véritable préoccupation, car de nombreux membres travaillent de plus longues heures, sans temps d’arrêt et avec une charge de travail plus lourde.

En même temps, pour les membres à Radio-Canada qui travaillent toujours sur le terrain, les questions de santé et de sécurité sont inquiétantes, à cause par exemple du manque d’accès facile aux équipements de protection et aux produits de nettoyage, et de l’absence de rémunération pour les risques additionnels qu’ils prennent.

De fait, un membre nous a dit s’être senti obligé d’accepter une affectation sur le terrain qu’il ne jugeait pas justifiée. S’interrogeant sur le sens de l’expression « travail nécessaire sur le terrain », le membre a indiqué que son gestionnaire lui avait renvoyé la responsabilité de la décision à prendre, même s’il était clairement prévu que l’affectation serait couverte. Et 15 semaines après le début de la crise de santé publique, beaucoup de membres ne reçoivent pas toujours des évaluations de risque lors d’affectations sur le terrain.

Le sondage fait en outre ressortir la crainte que les travailleurs occasionnels ou temporaires de Radio-Canada sont touchés de manière disproportionnée par la pandémie en raison d’une réduction de quarts de travail.

Les résultats de l’enquête montrent par ailleurs que les fournitures et produits de sécurité ne sont pas disponibles de façon uniforme sur tous les lieux de travail de Radio-Canada.

Les procédures de retour au bureau sont également une source d’inquiétude pour les membres qui craignent que l’absence de communications claires de la Société au sujet des plans d’avenir pourraient entraîner des problèmes de santé et de sécurité quand les travailleurs retourneront dans les bâtiments du diffuseur public.

Il est important de souligner que les réponses au sondage montrent que les membres ont fait tout leur possible pour que les choses fonctionnent, et ont continué à fournir les services sur lesquels comptent les Canadiens.

Et malgré les préoccupations exprimées dans de nombreux commentaires formulés dans le cadre du sondage, la grande majorité des participants estiment que la direction a offert le  soutien nécessaire pendant la pandémie.

Le sondage confidentiel en ligne a été effectué entre le 21 mai et le 1er juin 2020.

Actions du syndicat :

Au cours des trois derniers mois, les bouleversements de nos vies causés par la crise de la COVID-19, notre syndicat a travaillé avec les membres pour régler les défis individuels, tout en faisant pression sur Radio-Canada pour qu’elle mette en place un soutien accru sur de multiples fronts. Nous demandons notamment :

-deux semaines de congé annuel supplémentaires ;
-des paiements additionnels et primes pour les membres qui prennent plus de risques pour leur santé, par exemple en raison du travail continu sur le terrain ;
-le remboursement des frais supplémentaires encourus dans le cadre du travail à domicile, tels que les coûts d’Internet plus élevés et de fournitures ;
-et l’exigence que la Société mette en place des procédures de santé et de sécurité à tous les lieux de travail de Radio-Canada afin d’assurer une protection équitable et maximale quelle que soit la région ou la taille du lieu de travail.
-La Guilde souhaite également que la Société élabore une définition claire de ce qu’elle entend par « travail essentiel ».

Nous avons suivi les directives des membres, nous appliquant à régler les problèmes que vous avez partagés avec le syndicat dans diverses localités au pays. Et de fait, les résultats de ce sondage confirment que les mesures que nous préconisons contribueraient grandement à répondre à certaines des inquiétudes auxquelles font face de nombreux membres de la Guilde.

Malheureusement la Société a jusqu’à présent refusé de mettre en œuvre bon nombre de ces changements, mais nous restons déterminés à faire en sorte que des améliorations soient mises en place, car elles sont nécessaires pour favoriser des environnements de travail sécuritaires, sains et équitables. C’est la bonne chose à faire.

N’hésitez pas à communiquer avec les représentants et les conseillers syndicaux de la Guilde. Nous continuerons à faire tout notre possible pour soutenir la santé et la sécurité de nos membres, et pour assurer une transition sans heurts quand viendra le temps de retourner à nos bureaux.

Le Conseil exécutif de la Sous-section Radio-Canada
 

Ressources pour les membres


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