Par Valérie-Micaela Bain
J’ai eu l’occasion d’assister au congrès de la FPJQ en novembre dernier grâce au tirage au sort de la Guilde. Cette participation au congrès était une première pour moi; j’y suis donc allée sans attente particulière. Dès le premier jour, j’ai été ravie tant par la qualité et la diversité des ateliers de perfectionnement, que par le choix de formateurs. J’ai trouvé à certains moments qu’il était difficile de choisir entre deux ateliers offerts à la même heure; quel beau problème! J’ai apprécié pouvoir bénéficier de l’expérience de journalistes dont la réputation n’est plus à faire. J’ai quitté chacun des ateliers de perfectionnement avec la satisfaction d’avoir appris des choses concrètes que je peux mettre en application au quotidien. D’ailleurs, les ateliers de formation et de discussion m’ont rappelé l’importance que je dois accorder au perfectionnement professionnel.
Les discussions des ateliers du samedi ont été animées! Tout pour garder des journalistes intéressés du début à la fin. La discussion sur la «madamisation de l’information» n’a semblé laisser personne indifférent dans la salle. La réflexion qui m’est restée en tête en sortant de cet atelier : peut-être faisons-nous fausse route en mettant sur le dos des femmes la responsabilité des choix de sujets qui se retrouvent dans les médias. N’assistons-nous pas à un embourgeoisement des nouvelles; une question de classe sociale plutôt qu’à une guerre des sexes? La question est lancée.
L’atelier « Élections fédérales : faut-il continuer à jouer le jeu?» a été à mon avis l’une des belles surprises du congrès. William Stairs, l’ancien directeur des communications de Stephen Harper, a expliqué avec beaucoup de candeur et de franchise la philosophie du parti Conservateur face aux médias. Soit, Monsieur Stairs ne fait plus partie de l’équipe du premier ministre, mais son expérience et sa connaissance du milieu politique demeurent. Les journalistes critiquent souvent l’attitude du gouvernement de Stephen Harper envers les médias; le premier ministre ne répond qu’à quelques questions par jour et il s’éloigne rarement du message officiel qu’il souhaite passer. Dans ces conditions, il devient compliqué de demander au gouvernement de rendre des comptes à la population. Monsieur Stairs nous a permis de mieux comprendre les motivations du premier ministre…Ça ne veut pas dire que nous sommes sorti de cette discussion en approuvant la façon de faire du parti au pouvoir, mais au moins je crois que la plupart d’entre nous avons quitté la salle avec la satisfaction d’avoir obtenu des réponses à toutes les questions posées.
Bref, j’ai eu droit à une fin de semaine bien remplie!
Merci encore à la Guilde d’avoir déboursé les frais d’inscription et de transport ainsi qu’aux Services Français de Radio-Canada Manitoba d’avoir payé les frais d’hébergement et per diem.
Valérie-Micaela Bain travaille à Radio-Canada à Winnipeg.