Nancy Thomson, reporter de la CBC et membre de la Guilde canadienne des médias, se présentera devant les tribunaux le lundi 21 mars pour protéger l’identité de ses sources qui ont témoigné dans un reportage d’enquête diffusé en 2004.
Le reportage en question faisait état de problèmes sociaux, y compris des abus de drogues, dans la communauté de Watson Lake. Son reportage a généré d’importants débats, y compris à la législature du Yukon. Le Yukon News avait publié un éditorial qui encensait le travail de la journaliste et, en conséquence, le journal a fait l’objet d’une poursuite relativement à des propos tenus dans cet éditorial. Afin de se défendre contre cette poursuite, le journal, qui paraît deux fois par semaine, veut que Madame Thomson dévoile ses sources qui lui ont permis de réaliser son reportage.
« C’est malheureux qu’un média tente de forcer une journaliste à dévoiler ses sources », a déclaré Arnold Amber de l’organisme Canadian Journalists for Free Expression (Les journalistes canadiens en faveur de la liberté d’expression). « Il est très difficile de pratiquer le journalisme d’enquête lorsque les gens, qui dénoncent des actes répréhensibles, craignent que les journalistes dévoilent leur identité. Nous espérons que l’on tiendra compte de ces importants enjeux lors de cette poursuite. »
L’audience du 21 mars a comme objectif de déterminer si madame Thomson doit dévoiler ses sources. Si elle refuse de se conformer à l’ordonnance du juge, elle pourrait être accusée d’outrage au tribunal. La CBC a embauché l’avocat spécialisé, Fred Kozak, pour représenter madame Thomson. L’agent administratif de la GCM, Rick Warren, sera aussi présent lors de l’audience.
La Guilde canadienne des médias représente 6 000 travailleurs de partout au Canada, y compris les journalistes de la CBC/Radio-Canada, de La Presse canadienne et de Thomson Reuters.
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