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2005: une année mémorable pour la GCM

Pas facile de faire une rétrospective de cette année. Il est rare qu’autant de défis et de réalisations surviennent en une période de 12 mois, au niveau de la Guilde ou de tout autre syndicat.

Pris dans leur ensemble, ils se résument ainsi : la négociation de nouvelles conventions collectives (Reuters, SRC/CBC); un réexamen des salaires et une prolongation de convention collective à la PC/NTR, qui a rétabli des augmentations salariales régulières; et un réexamen lucratif des salaires à l’APTN.

Ajoutez à cela la création et la certification de deux nouvelles sous-sections à SunTV (autrefois Toronto 1) et à Alliance Atlantis Communications, qui donnaient suite à l’arrivée de VisionTV dans la famille de la GCM à la fin de l’an dernier.

Cela suffirait à faire le bonheur de la majorité des locaux syndicaux. Mais à la GCM, tout cela s’est produit avant, pendant et après l’événement qui a projeté pendant deux mois notre syndicat à l’avant-scène de la nation : le lock-out à la SRC/CBC.

En discutant de ce lock-out, cette semaine, avec des journalistes qui préparent des articles de fin d’année, j’ai été frappée par l’énormité de la collision – une collision qui, comme dans presque tous les cas, aurait facilement pu être évitée. Songez-y : au milieu de l’année, la SRC/CBC souffrait. Elle avait perdu la couverture des Jeux olympiques de 2010 et de 2012. Elle avait perdu le contrat de production de Newsworld International, qui s’est estompé au cours de l’été. Néanmoins, pour une obscure raison, les dirigeants de la Société se sont alors tournés contre leurs employés, et ont décidé que le temps était venu d’exiger d’énormes concessions de leur part. En appariant créativité et renouveau à de nouveaux employés non permanents, la SRC/CBC a antagonisé ses propres travailleurs. Puis, elle a verrouillé ses portes à 00h01 le 15 août. Bang.

Devant un pareil coup de force brutal, les membres de la Guilde ont tout d’abord réagi avec stupeur et incrédulité. Toutefois, il s’en est rapidement dégagé quelque chose de positif : un esprit collectif. Un geste en inspirant un autre, en peu de temps les membres de la Guilde se sont retrouvés partout : dans des autobus, en ligne, sur des balados, à la porte des députés, et ce dans tous les coins du pays. Le piquetage a revêtu un nouveau sens. Notre message consistait à vouloir récupérer la SRC/CBC telle qu’elle devrait être. Il portait sur l’importance d’un emploi stable. Nous avons pris la parole partout où nous pouvions constater un intérêt envers la Société – depuis de petites agglomérations éloignées jusque dans la capitale du pays.

Les membres de la SRC/CBC ont reçu d’énormes appuis de la part de leurs collègues des autres sous-sections de la GCM, des Travailleurs en communications d’Amérique et de plusieurs autres syndicats – grands et petits. Nous avons réalisé la portée de notre appartenance au monde du travail.

Tout cela a porté fruit. Nous avons obtenu l’appui du public envers une SRC/CBC forte et le principe de l’emploi sécuritaire. Les membres de la SRC/CBC ont maintenant une convention collective unique qui remplace les trois d’autrefois (une réalisation en soi) et, en général, très peu de changements ont été apportés au statu quo tandis que certaines améliorations ont été réalisées. Mais tout cela aurait parfaitement été possible sans avoir recours à un lock-out destructif.

Il est clair que nous sommes encore à tenter de nous en remettre. Comme la plupart des expériences traumatisantes, tout cela nous semble maintenant un rêve, et il sera difficile de l’effacer complètement à cause de la culture « d’absence de responsabilité » qui prévaut au niveau de la direction de la Société. Presque trois mois plus tard, personne n’a encore été tenu responsable de cet affrontement inutile.

Il est cependant temps de nous en remettre. Nous devons aider à définir une nouvelle culture de travail, cette fois positive, à la SRC/CBC et dans les autres milieux de travail.

Nous devons pleinement intégrer les nouvelles sous-sections mises sur pied à la GCM, et veiller à ce que nos nouveaux membres possèdent les outils nécessaires pour travailler de façon coopérative avec leurs employeurs en vue de réaliser leurs objectifs respectifs. Nos dirigeants de la sous-section de la PC/NTR ont fait la preuve qu’il est possible de parvenir à des solutions, même lorsque l’employeur fait face à des difficultés financières importantes, et de négocier une entente qui profite à tout le monde.

Nous devons continuer de lutter pour des carrières et des emplois permanents – à la SRC/CBC, à TVOntario et partout au sein de notre industrie. Nous devons résister à l’augmentation des charges de travail, à l’APTN comme ailleurs. Nous devrons être présents pour défendre les gens, lorsque de nouveaux problèmes surgiront.

Nous connaissons notre force, mais nous devons nous en servir avec sagesse et de façon stratégique. Les relations entre employés et employeurs n’ont pas à être conflictuelles. Cependant, pour que cette approche réussisse, il doit exister entre les deux parties une relation basée sur le respect mutuel.

Parallèlement, nous devrons satisfaire à des attentes plus élevées, envers la GCM, de la part des membres qui s’attendent à ce que leur syndicat se fasse l’écho de leurs préoccupations au cours de son évolution, et de gens de l’extérieur de la Guilde qui attendront de nous un retour de l’ascenseur lorsque leur propre syndicat fera face à une crise.

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